Bonjour
Le diable n’est plus dans les détails, il niche dans la fin de certaines phrases. Mercredi 24 juillet 2019. Le conseil des ministres examine le projet de loi de révision de la loi de bioéthique. Et c’est la course des ministres aux espaces médiatiques. Sur France Inter, « première radio de France », Agnès Buzyn. La ministre des Solidarités et de la Santé, directement concernées, peine à exposer simplement la complexité des sujets abordés. Sur RTL, autre « première radio de France » Marlène Schiappa. La secrétaire secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations souligne la qualité du travail accompli par ses collègues du gouvernement – travail auquel elle n’a, curieusement, pas été associée.
L’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes ? « Rien, éthiquement,ne s’y oppoase explique Mme Schiappa. « Ce texte a vraiment été bien préparé, bien travaillé, maintenant le débat parlementaire aura lieu et c’est normal. Chacun pourra exprimer ses positions à cette occasion » ajoute-t-elle en souriant.
In cauda venenum,
Les opposants évoquent, non sans raison, la possibilité d’un « glissement vers la légalisation de la GPA ? Sur France Inter Agnès Buzyn tente d’expliquer en quoi le droit et « l’éthique à la française » constiteunt à tout jamais une digue infranchissable. Elle pourrait citer l’indisponibilité du corps humain et sa non patrimonialité. Elle ne le fera pas.
Sur RTL, Marlène Schiappa : « Ces questions de PMA comme de GPA touchent à la fois au très intime : à la vie amoureuse, à la sexualité, à la vie familiale, à l’idée que l’on se fait des familles, mais elles touchent aussi à des questions philosophiques, scientifiques et éthiques. Le gouvernement a « toujours été extrêmement clair sur le fait que l’on est opposé à la GPA ». Et puis elle conclut : « Il n’est pas du tout question d’ouvrir ou de débattre de la GPA pendant ce quinquennat ».
On choisira la niche du diable (Friedrich Nietzsche) ou In cauda venenum, formule latine anonyme. Existe aussi (moins radiophonique) « la flèche du Parthe ».
A demain @jynau