Bonjour
Ainsi donc le président et le gouvernement ont tranché : oui à un possibilité d’un « accès à ses origines » pour les personnes qui naîtront après conception à partir d’un don de gamètes (sperme ou ovocytes) ou d’un don d’embryons. Le texte du projet de loi prévoit que les enfants nés d’un don après l’entrée en vigueur de la loi (sans doute pas avant 2020 ou 2021) puissent accéder, à leur majorité, à des données non identifiantes (âge, caractéristiques physiques, antécédents médicaux…) du donneur – et peut-être même à son identité si le donneur n’y est pas opposé.
Ou l’on voit poindre, sous couvert de transparence, une nouvelle discrimination : certains citoyen.e.s auront un « accès total » à leur origine et d’autres non.
Mais on oublie généralement qu’il y aura une conséquence collatérale de l’accès « pour tous » à des données « non identifiantes » : il est ainsi prévu de détruire tous les stocks actuels de gamètes donnés sous un total anonymat. Ceci n’ira pas sans faire quelques vagues, sans susciter quelques indignations. Nous y reviendrons.Pour l’heure il faut d’ores et déjà compter avec les propos du Pr Michaël Grynberg (AP-HP) au Journal du Dimanche. « Michaël Grynberg, obstétricien ‘’ La mise en œuvre de la loi sur la PMA va être difficile’’ » (propos recueillis par Anne-Laure Barret) :
« L’idée de faire table rase du passé et d’établir une nouvelle liste qui mettrait tout le monde à égalité en détruisant les paillettes congelées me paraît délirantes alors que les banques de gamètes sont quasi vides.Il n’y a pas de solution optimale quand on change le système d’accès au don, mais la destruction des stocks n’est sûrement pas la bonne. »
Et que dire à celles et ceux qui ont donné une fraction de leurs cellules sexuelles en espérant qu’elle permettraient de transmettre la vie et qui apprendront, bientôt, que l’on allait procéder à une « destruction des stocks » ? Et comment parviendra-t-on à les reconstituer alors que la demande sera plus forte (du fait de la « PMA pour toutes ») et ce à partir de donneurs qui ne seront plus, stricto sensu, anonymes.
« On pourrait autoriser le dédommagement des donneurs mais c’est un tabou dans notre pays » observe le Pr Grynberg, qui semble le regretter. Où l’on pressent, comme prévu, les premier nuages annonciateurs de la commercialisation des éléments du corps humain – nuages que la France avait toujours, jusqu’ici, tenus éloignés hors de ses frontières.
A demain @jynau
Détruire les stocks, ce serait d’une rare imbécillité. Pour rester poli.
Sur le plan éthique c’est inacceptable aussi.
C’est une insulte aux donneurs et donatrices
On v.a finir par manque.r de respec.t à Madame.e.e. la Ministre.e.e professeure de pédiatrie.e.
Tout ça au nom d’une égalité thé.ori.idéologi.qu.e.
Si vous n’en voulez pas de ces gamètes politiquements incorrects, passez-les à un pays voisin !
Ayons l’espoir que ce soit une ruse pour donner quelque chose à retirer du projet , ou alors les têtes d’oeuf (ovocyte ? ) qui ont pondu cette proposition ont un problème cognitif inquiétant.
Il n’est pas question, à date, de détruire les stocks existant.
Lors d’un facebook live, la ministre de la santé a précisé son souhait. Il s’agirait de ne détruire que les gamètes des donneuses et donneurs ne souhaitant se contraindre aux nouvelles règles (elles et ils seront donc toutes et tous contacter, on leur proposera de signer le nouveau protocole d’accord, en cas de refus, ces gamètes seront détruites).
Ah mais il faudrait, aujourd’hui, être un pratiquant (esclave ?) du facebook live’isme.
Si les donneurs de sperme et ovocytes déclarent rester anonymes , on détruirait ces gamètes ?
Sait-on la proportion des donneurs qui préfèrent l’anonymat ?
C’est de toute façon un gâchis imbécile qui se prépare. On en manque déjà , de gamètes, donc il en faut moins. Logique.
Comme la fermeture de lits hospitaliers.
PS: êtes-vous québécois ?