Découvrez le Grand-Duché du Luxembourg, son argent caché, son cannabis bientôt légalisé

Bonjour

Les paradis fiscaux sont-ils incompatibles avec les artificiels ? Au Grand-Duché du Luxembourg, le cannabis médical est déjà autorisé et la possession d’une « certaine quantité » de cannabis récréatif n’est plus pénalisée. En revanche, cultiver, acheter et vendre le cannabis récréatif est toujours prohibé. Jusqu’à quand ?

Dans une interview à Politico.eu (Jillian Deutsch) – entretien édifiant repris par le site des buralistes français – le ministre de l’Economie et de la Santé du Grand-Duché, Étienne Schneider, explique comment il veut que son pays devienne le premier de l’Union européenne à légaliser complètement le cannabis. « Il s’agit d’une question de santé publique » estime le ministre. Selon lui, les jeunes obtiennent déjà de l’herbe sur le marché noir et entrent en contact avec des dealers qui vendent des produits de qualité inconnue. Ils ont ainsi accès à de plus en plus de produits dangereux.

« La législation sur la drogue que nous appliquons depuis cinquante ans n’a pas marché (…) Interdire les produits les a rendus plus attrayants aux yeux des jeunes » fait valoir le ministre. Dès lors quelle autre solution de la légalisation ? Elaborée avec l’aide du ministre de la Justice, la nouvelle réglementation délivrerait des « licences de production », « réglementerait la consommation », interdirait la « culture domestique » et imposerait un âge minimum (18 ans) à l’achat. L’équivalent du tabac, en somme.

Il ne serait pas question, au Luxembourg, de mettre en place des coffee-shops comme aux Pays-Bas (« Oui, mais comment le produit va-t-il être distribué ? » demande, intéressé, le site des buralistes français) et les étrangers n’auraient pas le droit d’acheter pour « limiter le tourisme du cannabis » (« Cela ne se passerait donc pas comme pour le tabac ? » observe, ironique, le même site ).

« Légaliser le cannabis, c’est complexe, ce n’est pas seulement dire que la substance est désormais légale, explique encore le ministre luxembourgeois. Il faut réguler le marché, imposer des taxes, et des contrôles de qualité ». Étienne Schneider ajoute encore qu’il voudrait que d’autres pays européens suivent le Grand-Duché dans cette voie. Certains, en Allemagne, parient ici sur un possible effet domino sur le vaste Vieux Continent. « J’aimerais que nous adoptions tous une plus grande ouverture d’esprit concernant la drogue » confie Etienne Schneider  qui dit avoir des contacts sur le sujet avec d’autres ministres de la Santé. Pour un peu on parierait qu’il n’en a pas avec sa collègue française. Pas encore ?

Longtemps après celle, carolingienne, d’Aix-la-Chapelle, la jeune Europe capitaliste bat méchamment de l’aile. Celle de la réduction des risques reste à construire. Sa première pierre sera-t-elle posée au Grand-Duché  ?

A demain @jynau

Une réflexion sur “Découvrez le Grand-Duché du Luxembourg, son argent caché, son cannabis bientôt légalisé

  1. Bonjour,
    Cannabis sous diverses formes est fumé, mâché, chiqué et mangé depuis l’antiquité dans une grosse partie du monde, sans inconvénient sanitaire majeur. Je ne crois pas qu’une légalisation changerait ici grand chose à ce qui se passe de nos jours.
    Simplement, à notre époque, comme pour le tabac, la différence tient aux possibilités financières du jeune consommateur: dans ma jeunesse, nous nous cotisions pour acheter un paquet de cigarettes et parfois devions les couper en deux pour qu’il y en ait pour tous. Maintenant des enfants de 14 à 15 ans fument parfois 2 paquets par jour. l’époque a changé, ils en ont les moyens.
    Même chose pour le cannabis; ils ont les moyens d’en acheter bien plus qu’un fellah des pharaons et donc d’avoir des effets plus néfastes.
    J’ai découvert le vrai problème de la dépénalisation du cannabis, tout bêtement dans un roman policier se passant en Californie ave un trafic de drogues dures en toile de fond.
    Dans une post-face, l’auteur détaille ses sources dont la plupart sont officielles. Il paraitrait que dès la dépénalisation, les trafiquants, n’ayant pus rien d’autre à vendre, se seraient reconvertis massivement dans les drogues dures qu’ils ont commencé par brader, comme on appâte à la pêche, dont le marché aurait fait un bon énorme; les chiffres avancés se passent de commentaires. Est-ce qui nous attend?
    L’enfer serait-il réellement pavé de bonnes intentions?

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