Overdoses d’«ecstasy chinois» : Agnès Buzyn entendra-elle les «professionnels de la nuit»?

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Bouteille à la mer ? C’est un appel à l’aide du « Collectif Action Nuit » (CAN):

« Depuis le début de l’été, dirigeantes et dirigeants d’établissements de nuit, organisteurs-trices de soirées et associations ont constaté avec effroi la recrudescence de consommation de produits stupéfiants particulièrement dangereux. Ceux-ci sont particulièrement nocifs et provoquent des réactions graves, amenant souvent l’hospitalisation des consommateurs-trices, voire pire. Communément appelés « ecstasys », des produits largement surdosés circulent ces dernières semaines en France, laissant présager une arrivée de produits asiatiques transformés et également surdosés appelés vulgairement « ecstasy chinois ».

« Le N-Ethylpentylone, comme l’indique un rapport de 2018 de la World Health Organization (WHO) à son sujet, pourrait être présenté et vendu comme ecstasy ou MDMA, sous forme de poudre, cristal, capsule ou cachets mais dont les effets seraient davantage désastreux. Au Royaume-Uni, la National Crime Agency a rapporté plus de 125 probables morts au total liées à la consommation de N-Ethylpentylone sur le territoire, tandis que le rapport de la WHO indique que cette drogue a été retrouvée dans 25 cas de décès américains entre 2016 et 2018.

« Trop peu de médias français ont pris la parole pour mettre en garde le public, comme l’a fait Mixmag. L’information ne circule donc ni dans les médias, ni via les autorités, et le public ne peut être mis au courant et protégé. Si notre devoir est évidemment d’alerter le public potentiellement touché par ce désastre, c’est avant tout à l’État de traiter et de mettre en œuvre des actions concrètes afin de l’éradiquer au plus vite. Il s’agit d’un sujet de santé publique grave. Des jeunes meurent. Nous, professionnels de la nuit, revendiquons une considération de l’État à la mesure de l’enjeu, pour éviter de nouvelles tragédies au sein de nos établissements.

« Le CAN a transmis cinq propositions de mesures urgentes à mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau aux Ministres de l’Intérieur et de la Santé en mars 2018. Aucune à ce jour n’est en place. Nous le regrettons et rappelons l’urgence de la situation. »

Le Quotidien du Médecin (Coline Garré) précise que cet appel du fait suite à la mort, le 1er septembre, d’un jeune homme de 21 ans à l’hôpital, après une consommation présumée de produits stupéfiants « dans une boîte éphémère parisienne » 1. Selon une source policière citée par Le Parisien (Céline Carez) le jeune aurait absorbé beaucoup d’ecstasy en association avec des boissons alcooliques. Une enquête a été confiée à la brigade des stupéfiants de la police judiciaire parisienne. On attend les résultats de l’autopsie.

A demain @jynau

1 Le Parisien : « Le drame s’est noué à 4h30 du matin, au « Dehors Brut », boulevard Poniatowski (XIIe), un établissement de nuit de quelque 5 000 m2, immense dancefloor éphémère sur un site SNCF, en marge de la ZAC de Bercy-Charenton, ouvert depuis le 27 juillet, avec le feu vert de l’Hôtel de ville. Le site, dédié à la musique électronique, est tenu par l’ancienne équipe de la Concrète, boîte de nuit flottante, ouverte en 2012 sur une barge amarrée au quai de la Rapée (XIIe) et fermée depuis, suite à un litige. »

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