Pourquoi le Dr Frédéric Péchier, soupçonné d’avoir empoisonné, reste-t-il en liberté ?

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Difficile, parfois, pour le citoyen, de comprendre l’aveugle justice rendue au nom du Peuple français. Pourquoi Isabelle Balkany, condamnée à trois ans de prison peut-elle continuer à gouverner Levallois-Perret ? Qu’adviendra-t-il de Jean-Luc Mélenchon, trop bruyant représentant de la République ? Pourquoi Richard Ferrand blanchi à Brest Ferrand Richard se retrouve-t-il soudain mis en examen à Lille ?

Et puis, aujourd’hui, la sombre affaire des empoisonnements de Besançon pour lesquels est soupçonné le Dr Frédéric Péchier. Affaire d’une grande complexité qui voit cet anesthésiste âgé de 47 ans, accusé de vingt-quatre cas d’empoisonnement, dont neuf mortels, sur des patients âgés de 4 à 80 ans. Ce médecin a été mis en examen le 16 mai dernier pour dix-sept nouveaux cas qui s’ajoutent aux sept premiers.

L’anesthésiste est soupçonné d’avoir entre 2008 et 2017 « pollué » (c’est le terme retenu) des poches de perfusion pour provoquer des arrêts cardiaques. Hypothèse : la possibilité pour lui de démontrer ainsi ses talents de réanimateur et, incidemment, discréditer ses confrères anesthésistes avec lesquels il aurait été en conflit. Le « frisson de la réanimation ».

« Le contrôle judiciaire du docteur lui interdit d’exercer sa profession depuis sa première mise en examen en 2017, rappelle franceinfo. La cour d’appel de Besançon avait ordonné le maintien en liberté sous contrôle judiciaire de l’anesthésiste, et ce à quatre reprises, la dernière fois le 12 juin 2019. »

Collusion et diffamation

Dernièrement le parquet général avait formé un pourvoi contre cette décision de maintien en liberté. Or ce pourvoi, examiné mercredi 18 septembre par la chambre criminelle de la Cour de cassation vient d’être rejeté. Sans, malheureusement, que les magistrats de la Cour ne jugent nécessaire de faire la pédagogie de leur décision.

« Les familles [des victimes présumées] ne vont pas comprendre le rejet de la Cour de cassation », a expliqué à France 3 Bourgogne Franche-Comté Me Frédéric Berna, l’un des avocats des parties civiles. Ce dernier va jusqu’à s’interroger sur « d’éventuelles relations de collusion entre les défenseurs du médecin et un haut magistrat ». C’est d’ailleurs, selon France 3, cette interrogation sur l’indépendance et l’impartialité de la justice qui a poussé les familles a engager un  pourvoi.

Réplique : « Quand j’entends les avocats des parties civiles qui parlent de collusion, je pense que c’est de la diffamation, répond Me Randall Schwerdorffer, un des avocats de l’anesthésiste. Il n’a jamais eu de discussions privées ou de déjeuner à Lyon sur le dossier Péchier, entre le président de la chambre de l’instruction [qui n’est plus en fonction] et ses avocats » . Aussi,selon Me Schwerdorffer, le rejet du pourvoi était-il acquis. « Il n’est plus possible d’attaquer cette décision, on va enfin pouvoir travailler sur le fond du dossier », se réjouit-il.

Hypothèse, désormais : un renvoi du médecin devant la cour d’assises vers le milieu de l’année 2021. En attendant le Dr Fréderic Péchier ne peut plus exercer sa profession ni se rendre à Besançon.

 A demain @jynau

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