Bonjour
Un oubli ? Dans la somme considérable des hommages, biographies et souvenirs générés par l’annonce de la mort de Jaques Chirac, les médias généralistes ne font guère mention de son action, multiforme et parfois ambiguë, au service de la santé publique ; qu’il s’agisse (chez ce passionné d’automobile) de la lutte contre la mortalité routière ou (chez cet ancien très grand fumeur) de la lutte politique contre le tabagisme. Ou de la restructuration de la lutte contre le cancer.
Il y a aussi un épisode qui reste à éclairer : la part de son action dans la publication du « décret Barzach du 13 mai 1987 ». L’épidémie du VIH fait alors des ravages chez les usagers de drogue par voie intraveineuse et Jean-Marie Le Pen vient de parler des « sidéens » et des « sidatoriums ». C’est alors que Michèle Barzach, ministre de la Santé parvient à obtenir du gouvernement Chirac une mesure majeure autant que mal comprise : la libéralisation de la vente des seringues dans les pharmacies françaises. Beaucoup verront ici la première mesure politique «de réduction des risques».
En mai 1987 le décret fut signé par Jacques Chirac, Philippe Seguin, Edouard Balladur, Charles Pasqua et Michèle Barzach. Dans quelles conditions ? Existe-t-il vraiment une « légende noire du décret Barzach » ? La vérité est que trente ans plus tard, cette politique continue à faire la preuve de son efficacité. Et que le concept de réduction des risques peine durablement à trouver sa place dans le champ politique français.
A demain @jynau
Sauf erreur, JMLP parlait de sidaïque, et sidéen est le mot qu’on lui a opposé pour le ramener sans succès à la raison
Exact…