E-cigarette au pilori : où sont les coupables de l’augmentation des risques tabagiques ?

Bonjour

Les sondages peuvent parfois nous rapprocher d’une vérité encore difficile à chiffrer. Ainsi celui réalisé par BVA pour l’association SOVAPE et présenté au « Sommet de la vape » organisé le 14 octobre à Paris. Thème : « Vapoter versus Fumer » – assorti d’une question sur la nicotine. Un travail mené alors même que l’on découvrait l’existence, aux Etats-Unis, de la « maladie sans nom » que l’on sait désormais associée à l’usage de produits frelatés et illicites en provenance du marché noir (huiles pour THC).

Contexte : selon le baromètre annuel publié par Santé publique France, un Français sur deux (51%) considérait le vapotage autant, voire plus nocif que la cigarette, un sentiment qui a augmenté de 10% entre 2014 et 2017. Cette évolution de la perception des risques va à l’inverse de nombre d’études médicales et scientifiques plutôt rassurantes.

D’après le sondage réalisé en septembre 2019 par BVA : seuls 7% des français savent que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer ; ils ne sont que 25% à penser que c’est peu ou beaucoup moins risqué ; 59% pensent que vapoter est autant voire plus risqué que fumer ; 15% avouent ne pas savoir. Globalement 75% des Français se trompent sur les risques du vapotage comparé à ceux du tabagisme.

Mutisme des responsables politiques de la santé publique

Ce n’est pas tout : 80% pensent que la nicotine est cancérigène. « Il est pourtant établi scientifiquement et de longue date que ce n’est pas le cas, souligne SOVAPE. C’est un message que délivre régulièrement l’INCa afin d’inciter les fumeurs à se servir de la nicotine pour sortir du tabagisme (sic). La diabolisation de la nicotine, à tort, renforce le climat anxiogène sur le vapotage.

« Les administrateurs de la FIVAPE indiquent qu’en sept ans d’observation, jamais une séquence médiatique n’a provoqué un impact aussi important et généralisé. Même les vapoteurs plus anciens se montrent inquiets et posent de nombreuses questions. Ils rapportent aussi une défiance très forte de leur entourage vis-à-vis de leur pratique du vapotage et de leur consommation de nicotine. »

Constat identique chez les animateurs de groupes auto-support tels que VAPE INFO SERVICE ou JE NE FUME PLUS : les aides à l’arrêt sont remises en cause et les candidats à la « défume » semblent repousser leur projet. Les tentatives « d’arrêt franc » pourraient redevenir la norme, malgré le taux d’échec et malgré les efforts récents des pouvoirs publics pour inciter les fumeurs à se faire aider (Mois Sans Tabac).

Conclusion : peu avant le démarrage de l’opération annuelle « Mois Sans Tabac », la défiance vis-à-vis du vapotage et de la nicotine pourrait avoir de lourdes conséquences sur la dynamique positive engagée depuis plusieurs années en France. Question : qui est coupable de cette augmentation des risques tabagiques ? Pourquoi, toujours, ce mutisme des responsables politiques actuels de la santé publique ?

A demain @jynau

2 réflexions sur “E-cigarette au pilori : où sont les coupables de l’augmentation des risques tabagiques ?

  1. On ne peut « savoir » que le vapotage est moins nocif que la cigarette.

    Mais on peut le présumer avec une forte confiance.

    Scientifiquement parlant je ne crois pas qu’on puisse l’affirmer.

    Ca ne m’empèche pas de tanner mes amis fumeurs pour passer à la vape.

    L’ignoble Rumsfeld qui fait partie de la bande de « faucons » de Bush le petit qui a beaucoup de sang américain et autre sur les mains , mais avait rappelé le risque , réel, des « unknown unknowns ».

    https://en.wikipedia.org/wiki/There_are_known_knowns

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