Bonjour
Pour un peu on songerait à évoquer Jo Nesbø. L’affaire est rapportée par franceinfo (Fabienne Marcel) . Lundi 21 octobre, 7h15, es passants découvrent un cadavre en bordure d’un champ situé sur la commune de Pannes (Gâtinais pauvre, quadrant nord-est du Loiret). Celui de Karine Foucher, infirmière libérale, 42 ans. Le corps a été lardée de plusieurs coups de couteau au thorax, au cou et au visage. Les mains sont attachées par un câble téléphonique. Son véhicule est retrouvé avec des traces de sang à l’intérieur, non loin des lieux du drame. L’autopsie menée le 22 octobre confirme l’origine de sa mort par arme blanche. Originaire de Ferrières-en-Gâtinais, Karine Foucher effectuait sa tournée habituelle qu’elle commençait à 6h le matin.
Les gendarmes de Montargis sont alors alertés de la disparition de Jacques Samson, 84 ans, un habitant de Chalette-sur-Loing. Il se rendent à son domicile, situé à 2 km de Pannes et découvrent son cadavre disposé en travers de son lit, caché par plusieurs couvertures. L’autopsie démontre qu’il est mort après avoir reçu plusieurs coups de poing à la tête. L’homme a d’autre part « été amputé des deux mains post-mortem ». Les deux mains n’ont pas été retrouvées a précisé Nicolas Bessone, le procureur de la République d’Orléans. Le seront-elles ?
Les bien mal nommés « faits divers »
Jacques Samson était l’un des patients de l’infirmière – et l’un des premiers à qui elle rendait visite le matin. Un chouchou et une pince à cheveux cassée appartenant à Karine Foucher ont été retrouvés au domicile de Jacques Samson. L’enquête se poursuit pour retrouver le ou les auteurs de ce double meurtre. Le mobile du double meurtre n’est donc pour l’heure pas établi. Rien ne semble avoir été été volé au domicile de Jacques Samson mais des traces de fouilles ont été constatées. « Aucune hypothèse n’est écartée à ce stade de l’enquête » a déclaré le procureur – sans préciser à quelles hypothèses il songeait.
Karine Foucher, était présidente départementale du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux. Son meurtre a causé une vive émotion chez les Montargois. La direction du Centre hospitalier a décidé de mettre en place une cellule psychologique destinée aux infirmiers et infirmières libéraux. Le maire de Montargis, Benoît Digeon, par ailleurs président du Centre communal d’action sociale gérant le pôle de Service de soins infirmiers à domicile, a demandé que les trente infirmières et aides-soignantes de ce service puissent aussi en bénéficier si elle le souhaitaient.
Pour sa part, l’Ordre national des infirmiers estime que ce drame « fait écho à la trop grande vulnérabilité que subissent nombre d’infirmières et d’infirmiers dans leur cadre de leur exercice professionnel ». « Dans la presse, les bien mal nommés « faits divers » relatifs à des actes de violence graves subis par des infirmiers se font de plus en plus nombreux ajoute-t-il. Dans son dernier rapport, l’Observatoire national des violences en milieu de santé faisait état d’une hausse de 6% des signalements. Les infirmiers sont la profession de santé qui subit le plus d’actes de violence, devant les aides-soignants et les médecins. Quant aux actes de violence les plus extrêmes, avec armes, ils sont passés de 1% en 2018 à 2% en 2019. »
A demain @jynau