Bonjour

Mais que cherche donc François Bayrou, palois et président du MoDem ? Ou comment (avec leur plein consentement) utiliser les médias pour mener au grand jour de sombres manœuvres politiciennes ? Ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a, le 29 octobre sur les ondes de RTL,  opposé une fin de non recevoir à l’idée de l’ancien ministre  qu’elle pourrait être un « plan B » de la majorité présidentielle pour les municipales à Paris. 

Un « plan B » comme Bayrou-Buzyn ? « Non pas du tout ! À Paris il y a un candidat investi par En Marche. C’est Benjamin Griveaux, je le soutiens, a souligné la ministre. Je souhaite également de tout de mon cœur que Cédric Villani se range derrière Benjamin Griveaux et que nous n’ayons plus qu’un candidat et pas de dissident… »

La ministre des Solidarités et de la Santé a confié n’avoir « pas parlé » avec M. Bayrou de ce « plan B ». « Je suis totalement et complètement investie sur mes dossiers, même si j’ai dit qu’un jour je me frotterai à une élection, à une candidature, mais ce n’est pas la ville de Paris », a-t-elle ajouté.

Le président palois du MoDem, allié d’Emmanuel Macron, avait affirmé la veille que la majorité présidentielle pâtissait de la rivalité entre Benjamin Griveaux et le dissident Cédric Villani, et qu’elle devait viser un  « plan B » pour avoir une chance de conquérir la capitale. M. Bayrou avait donné son aval aux noms d’Agnès Buzyn ou de l’ancien ministre Jean-Louis Borloo.  Comme Bayrou-Buzyn-Borloo ?

M. Bayrou est tenace. Il avait déjà cité Agnès Buzyn comme une possible tête de la liste LREM aux élections européennes. La ministre, alors, avait longuement laissé planer le doute, évoquant l’hypothèse, dans le sillage de Simone Veil, de construire une cathédrale des temps modernes. Puis, finalement, le parti présidentiel avait choisi un « plan L » : Nathalie Loiseau, alors ministre des Affaires européennes. Avec le succès que l’on sait.

A demain @jynau