Bonjour
Perte de sens. Tout est sombre. « J’aime mon métier mais je ne conseillerais pas à mes enfants de l’exercer ». On commence à entendre l’antienne. La voici à nouveau confirmée par d’inquiétantes données chiffrées 1 : deux médecins sur trois ne recommanderaient pas à un proche de devenir soignant. Idem pour cinq infirmiers sur dix des infirmiers et presque autant pour les aides-soignants font le même constat. « Ces résultats sont en parfaite osmose avec le sentiment des carabins sur l’avenir de la médecine, ajoute Le Quotidien du Médecin. Une enquête dévoilée la semaine dernière par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) montre que 46,5 % des carabins partagent cette opinion.
Sur le panel de médecins pessimistes, l’immense majorité redoute les conséquences de la réduction du personnel et de la stagnation voire de la baisse des budgets sur leur métier au quotidien. Plus de neuf médecins sur dix estiment que la relation patient-praticien n’évoluera pas dans le bon sens pensent que le patient verra de plus en plus le soignant comme un « prestataire de santé ». Pour les rares optimistes la relation patient-praticien évoluera positivment et ce notamment grâce à l’expertise du patient sur sa pathologie. Résumé :
« L’étude dresse, une fois de plus, le portrait d’un système de santé en déclin. Les répondants déclarent à 66,8% être en souffrance physique et/ou morale alors qu’ils étaient 58% en 2018. Les résultats mettent en exergue le peu d’espoir que les soignants ont en une amélioration de leurs conditions de travail : 86,6% des soignants se déclarent pessimistes quant à l’avenir quand seuls 13,4% d’entre eux se déclarent optimistes.
« ‘’Un burn-out à 28 ans, après 5 ans d’exercice … donnez-nous les moyens de rester humains !’’ – G., infirmer, Eure-et-Loir. 66,8% des soignants interrogés déclarent être en souffrance physique et / ou morale. C’est une augmentation importante au regard de l’année 2018 où 58% des soignants déclaraient ressentir un épuisement moral et physique.
« En avril 2018, une étude de l’Ordre national des Infirmiers montrait que près de 10 % des infirmiers avaient très souvent ou quelques fois des idées suicidaires et qu’ils étaient près de 60 % à craquer très souvent ou quelques fois en raison de leur travail. Le baromètre 360 medics corrobore cette étude puisque 79,9% des aides-soignants et 69,1% des infirmiers déclarent aujourd’hui être en souffrance physique et/ou morale. Ce résultat édifiant traduit une réalité du monde médical : les soignants sont massivement exposés aux risques psychosociaux, et le nombre de suicides de soignants ne cesse d’augmenter. Une enquête de l’association Soins aux Professionnels de Santé (SPS) révélait, en 2017, que sur la moitié des 700 professionnels de santé interrogés (médecins, pharmaciens, infirmiers, aides-soignants, salariés comme libéraux), plus de 40% d’entre eux disent connaître un confrère qui a fait une tentative de suicide. »
Voilà les derniers chiffres. Il reste à aller au-delà du constat. Qui s’y attaquera ?
A demain @jynau
1 « Enquête sur le moral des soignants 2019 » de « 360 medics ». Elle a été réalisée sur la base d’un questionnaire autoadministré sur le web auprès de la communauté d’étudiants en santé et de professionnels de santé́ en exercice du 18 septembre au 11 octobre 2019. 6 956 répondants ont été pris en compte. L’analyse statistique et la pondération par type d’exercice professionnel ont été réalisés par AplusA à partir des données fournies par la DRESS. Parmi les répondants, 47,7% d’infirmiers, 17,6% de médecins, et 15% d’aide soignants, 19,7% issus d’autres professions de santé. 59,4% exercent en structure publique, 23,2% en structure privée et 17,4% exercent en libéral. 55,3% ont entre 25 et 45 ans, 24,5% d’entre eux ont moins de 25 ans et 20,2% d’entre eux ont plus de 45 ans.
« 360 medics » se présente ainsi : c’est une startup lyonnaise lancée en 2014 ayant développé une application et une interface web qui réunissent toutes les ressources et tous les outils utiles à la pratique quotidienne des soignants. « 360 medics est aujourd’hui la seule application à œuvrer pour l’amélioration de la qualité des soins en mettant à disposition des soignants des informations médicales fiables, pertinentes et actualisées en temps réel ». Fondée par Grégoire Pigné (CEO), Clotilde Petit (COO) et Romain Bruckert (CTO), la startup a levé 1 million d’euros auprès de Kreaxi, Crédit Agricole Création et plusieurs « business angels » en 2017. L’application fédère à ce jour plus de 200 000 soignants parmi lesquels 80 000 médecins en France.
« AplusA » se présente ainsi : l’un des principaux acteurs à l’international – et le leader français – des études de marché Santé, intervenant dans plus de 75 pays. Depuis 1990, les équipes d’AplusA (riches de plus de 140 collaborateurs permanents uniquement dédiés aux marchés de la Santé) ont géré des études sur pratiquement l’ensemble des problématiques des industries de santé et développent constamment de nouvelles solutions et outils pour répondre à l’évolution des besoins de ses clients : industrie pharmaceutique, biotech, dispositifs médicaux, santé grand public, assurances, institutions telles que la CNAM…
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre publication, qui amène à nombre de réflexions.
Je vous en propose quelques unes ici, à la lumière des quelques de ces derniers mois, faisant suite à une tribune, de professionnels dits de santé (124), et pour les confortables charlatenants résultats que l’on sait …
Lorsque l’irrationalité incroyable admet aux confins ses plus pitoyables cynismes de justifier de ses injustifiables … l’on pourra raisonnablement se méfier, des plus optimistes, prétendants à :
< l’expertise du patient sur sa pathologie … ¡ !! …
De par quels miracles et par quels ses principes solidaires aux crédits des quelles louables intentions sociales, … une vile politiques au plus sourdes volontés, respecterait elle, l’expertise de ses patients, de ses citoyens, de sa population ???
C’est une question de conscience, sans doutes… et peut –être, à la vague, … de bonnes intentions.
https://homeosi.blog/2019/10/20/quen-tot-place-place-beau-5/
… Mais là, force est de constater, que les plus misérables réponses récentes, laisseront des nuées trop grossières, après l’infamie scientificiselée, pour offrir la moindre confiance, à quelconques intentions louables des Consortiers…
Le mal est fait. Pour tous ceux qui connaissent la finesse des rapports humains, ils savent aussi, qu’à ce certain point, une action peut –être … Irréparable.
Il est, il me semble, particulièrement cru, d’observer, que ces actions ont été portée par les personnes que l’on sait … Misères de l’Histoire, sans doutes …
Le mal est fait. Pour ceux qui ont le cœur, ce sont plus d’un million 300 000 signatures, et des charges au second rapport australien, le procès à soit disant ‘placébo’, en dit long, sur les intentions les plus sordides de certains gouvernants …
Et ça, même les plus jeunes soignants, le sentent, … le savent , comme n’importe quel être vivant, pre-s-sent, qu’il aborde des temps d’une hostilité inédite .
Et au fait, historiquement parlant, c’était quand déjà, … la dernière fois, que c’est arrivé, ça ???
Nota : pour ceux qui le peuvent, voir le témoignage : ‘Un billet d’humeur (mauvaise) après l’entrevue avec le conseiller de la ministre des Solidarités et de la Santé’ :
https://www.ahpfrance.org/
…
< l’expertise du patient sur sa pathologie … ¡ !! …
Avec respectueuses salutations.
Franchement, je ne comprends rien. Je vais reprendre mes cours de français.
Ignorance totale – que font les médias ?- du fait qu’il existe, outre une face largement explorée par les sciences depuis Descartes atteignant ses limites – une face cachée, le côté « Qui-Sait ».
Lire, enfin, » La face cachée du cerveau » en 2 vol. de Dominique Aubier. Pas assez médical, trop « ésotérique » pour vous, alors aller à Deglin Vadim Lvovitch ( neurophysiologiste soviétique) « Nos deux cerveaux» in Courrier de l’UNESCO, Janvier 1976, pages 4 à 14 https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000049417_fre
Voici pourquoi notre civilisation toute entière est en train de s’écraser. A moins que nous ne comprenions enfin comment fonctionne le système de la réalité.
Trop théorique ? OK, mais cela vaut quand même la peine d’essayer d’éviter le Big Crash annoncé chaque jour un peu plus par la science ele-même.