Bonjour
On l’avait oublié, le voici. Le Conseil national de l’Ordre des médecins vient de prendre clairement position dans la polémique née de la volonté du gouvernement de restreindre les soins offerts aux demandeurs s’asile (le désormais faemux « délai de carence de trois mois »). C’est un communiqué d’une particulière solennité qui s’adresse au gouvernement – et tout particulièrement au Dr Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé :
« Le Conseil national de l’Ordre des médecins a pris connaissance des annonces du Gouvernement sur l’immigration, en matière de santé. Il tient à alerter les pouvoirs publics sur les conséquences de l’instauration d’un délai de carence de trois mois pour pouvoir bénéficier de la Protection universelle maladie (PUMa).
En 1945 fut consacré aux étrangers irréguliers un même accès à la couverture santé qu’aux Français et étrangers en situation régulière, couverture qui n’a jamais été définitivement remise en cause depuis. Fidèle à sa mission d’assurer le respect de l’éthique et de la déontologie, l’Ordre des médecins ne peut envisager qu’une fraction de la population soit à présent discriminée dans son droit à être soigné, sur le sol français.
En effet, les demandeurs d’asile devront désormais attendre trois mois avant d’accéder à une prise en charge des frais de santé. Quelles solutions leur seront proposées pour se soigner durant cet intervalle ? L’institution ordinale ne peut que mettre en garde sur les risques d’une telle décision en matière de santé individuelle pour cette population, mais aussi en matière de santé publique à l’échelle nationale. »
Plus grave encore l’Ordre estime que les annonces gouverneemntales interrogent également « le principe de solidarité qui est le fondement même de notre pays et de notre système de santé ». « Alors que l’hôpital vit une crise sans précédent, il serait par ailleurs incompréhensible d’orienter des patients supplémentaires vers des services d’urgence déjà surchargés, observe l’institution ordinale. Les médecins – qui ont fait le serment de protéger toutes les personnes, sans aucune discrimination, si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité – ont besoin d’explications. »
Question majeure : ces médecins seront-ils contraints, demain, de refuser de soigner cette population ? Préoccupé par cette situation, le CNOM demande au Gouvernement une clarification sur les conséquences à venir dans l’exercice professionnel des médecins, et pour la sécurité sanitaire de toute personne vivant sur notre territoire.
Les comptes sont demandés. Comment pourrait-on justifier que la ministre des Solidarités et de la Santé, qui a fait le serment ici évoqué, ne réponde pas en urgence aux graves préoccupation d’une institution en charge de la déontologie médicale ?
A demain @jynau
Salauds ! Vichy ! Pétain ! Mussolini !
Ah zut j’avais pas lu