Bonjour
Quel bien étrange échange. Comment le comprendre ? Les évêques français viennent de voter, à Lourdes, le principe d’une « somme forfaitaire » qui sera donnée aux victimes des actes de pédocriminalité. Pourquoi ? Cette somme est destinée à la « reconnaissance de la souffrance » a expliqué Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF). Quel montant ? Il n’a pas (encore) été fixé. Quelques milliers d’euros par cas, laisse-t-on entendre. Quelle origine ? Un appel aux dons semble-t-il.
Ce serait là « un geste qui se veut fort » à l’égard des victimes des prêtres pédophiles. Une reconnaissance de l’« agression subie » mais aussi, dans la foulée le « silence, la négligence, l’indifférence, l’absence de réaction, de mauvaises décisions ou de dysfonctionnements au sein de l’Eglise ». Un mea culpa qui ne saurait être que sonnant et trébuchant ?
Les années 1950, 1960, 1970 …..
est désormais établi, via la « commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise » (Ciase) que la « majorité des abus sexuels se sont produits dans les années 1950, 1960, 1970, beaucoup plus que dans les décennies ultérieures ». En cinq mois, « 2 800 signalements » ont été réalisés, par des appels téléphoniques, des e-mails et des courriers ; 800 personnes ont répondu à un questionnaire détaillé et une vingtaine de victimes ont été entendues.
Ces précisions chiffrées ont été apportées par Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat aujourd’hui à la tête de la Ciase qui réunit une vingtaine de membres chargés de faire la lumière sur les crimes commis par des clercs ou des religieux depuis les années 1950. Elle doit rendre des préconisations début 2021. Dans l’attente, quel bien étrange marché que cette « somme forfaitaire » donnée en « reconnaissance de la souffrance ».
A demain @jynau
Le mot forfaitaire fait dresser l’oreille. Un forfait c’est quand tout est inclus dans le prix. Donc il n’y a pas lieu de poursuivre ultérieurement. Comme un dédouanement, en quelque sorte. Des individus et de l’institution. Faudra-t-il signer une décharge pour solde de tout compte avant de toucher la somme forfaitaire? Allez, on n’en parle plus, soyez bénis, c’est réparé, c’est pardonné. Et puis on évitera aussi de soulever d’autres lièvres, par exemple celui des abus commis à l’encontre des femmes dans l(es) Eglise(s). Que le silence retombe, et que l’on puisse prier en paix. Ou faire semblant. Forfaitaire, ce n’est pas très léloigné de « forfaiture », finalement. Oui, un bien étrange marché.
Bon sang, qu’elles sont lourdes et engoncées dans le culte du Veau d’Or mosaïque jamais sacrifié. Rien de miraculeux, vraiment on ne sort pas de la grotte et de ses marchands de bondieuseries satellites !
J’ai honte que des responsables spirituels – rien là de péjoratif pour moi – puissent répondre à la pratique d’activités sexuelles imposées par leur auteur(e) de la même manière que sont rétribués les prostitué(e)s et ceux qui en vivent. De l’argent contre du sexe ! Pauvre Jésus le Galiléen, il se retournerait dans sa tombe s’il n’avait pas eu l’idée géniale de s’en évader vite fait bien fait.
Le forfait ? En langage juridique, ça dit quelque chose de pas joli, joli. En sport, c’est renoncer à une compétition.
Le fort fait, en démontant le mot en deux, c’est l’attitude d’une institution s’imaginant que sa force multinationale l’autorise à lacer une action selon sa seule décision.
Vont etre obliges de vendre des eglises , les eveques……ah zut , c’est les contribuables , les proprios..j avais oublie.