Bonjour
Souvent ministre macronien varie. Ainsi l’inflexible et puissant ministre de l’économie, Bruno Le Maire, n’exclut plus une reprise de la dette des hôpitaux publics – dette estimée à trente milliards d’euros. Il l’a révélé, dimanche 17 novembre, dans l’émission « BFM Politique » de BFM-Le Parisien.
Il y a quelques jours encore la chose semblait impossible, toute ouverture dans ce domaine étant perçu par ce ministre comme nouvelle et massive menace pour les finances publiques. Tel n’est plus désormais le cas. Bruno Le Maire :
« Je suis ouvert à toutes les solutions du moment qu’elles sont rapides, efficaces et qu’elles concernent les personnels hospitaliers en priorité. Il faut mettre le paquet sur l’hôpital (…) nous ne compterons pas notre effort. Le ministère de l’Economie et des Finances est parfaitement lucide sur la nécessité qu’il y a (…) de leur donner les moyens de fonctionner bien ».
Colère et indignation
Où l’on apprend que notre ministre de l’Economie n’est pas hostile à donner aux établissements hospitaliers publics français les moyens de bien fonctionner. Ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle citoyenne. Faut-il percevoir ici le premier fruit concret de la puissante manifestation de colère des soignants hospitaliers ? La conséquence directe de la récente audition retrouvée du président de la République depuis Epernay :
« Nous, Français, savons ce que nous devons aux personnels soignants, médecins, sages-femmes, infirmiers et aides-soignants. J’ai entendu votre colère face à des conditions de travail devenues parfois impossibles : salaires compressés, rythmes effrénés et difficultés matérielles. La colère et l’indignation des femmes et des hommes travaillant en hôpital public ont été entendues. Elles ne resteront pas sans réponse. »
Dimanche, Bruno Le Maire a précisé que des discussions auraient lieu « lundi ou mardi » entre « les ministres concernés ». Quelques heures pour un gros lot trente milliards d’euros : où l’on comprend que l’exécutif a (peut-être enfin) perçu, sinon le vent du boulet, du moins (comme dit si bien le Président), le souffle de la colère et de l’indignation hospitalières.
A demain @jynau
ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent (Edgar Faure)
Ah ?
Et les personnels de santé n ‘ont pas cassé ni pillé ?
Ils ont même fait des grèves en travaillant sans paralyser le pays ?
Ce serait une infâmie !