En France des enfants dorment dans la rue, des généralistes refusent de nouveaux patients

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Il fait froid sur la France.  Chaque soir, sept cents enfants dorment dans la rue avec leurs parents à Paris – et vingt mille mineurs vivent à l’hôtel en Ile-de-France avec leur famille. Un nouveau cri d’alarme vient d’être lancé par différentes associations (Fondation Abbé-Pierre, Samu social de Paris, Unicef France etc.) dans un manifeste publié mercredi 20 novembre. « En France, des milliers d’enfants sont à la rue ou dans des hébergements précaires », dénoncent-elles à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant. Un sujet très largement ignoré du ministère des Solidarités. Leur message est relayé par l’AFP :

« Le 25 mars, un bébé d’un jour est mort dans la rue en Seine-Saint-Denis. Le 1er juillet, un enfant de 6 ans a été retrouvé mort en Guadeloupe. Plus récemment, le 4 novembre, une femme demandeuse d’asile à la rue alors qu’elle était enceinte de jumeaux a perdu un de ses bébés à Paris, après un accouchement d’urgence à seulement cinq mois de grossesse. Au total, huit mineurs sont morts dans la rue depuis le début de l’année, selon le Collectif des morts de la rue, qui recense chaque année les décès de sans-abri. » 

« Cette situation indigne de la France, sixième puissance économique mondiale et signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant, provoque des drames », s’indignent les associations. En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine, cent-soixante enfants se retrouvent chaque soir sans solution d’hébergement, et plus de cinq mille enfants sont hébergés à l’hôtel, dont la moitié ont moins de 3 ans. En Ile-de-France, les vingt mille mineurs actuellement hébergés à l’hôtel sont « dans une situation de précarité extrême », faute d’hébergement pérenne et d’accès au logement. Face à cette « crise humanitaire », les associations demandent à l’Etat et aux départements d’engager un plan d’urgence d’ouverture de places d’hébergement pérennes et de logements accessibles. « La République a le devoir de garantir un avenir à tous ses enfants et la pleine effectivité de leurs droits », soulignent les associations.

Suppliques à l’exécutif

Il fait froid sur la France où un généraliste français sur deux refuse désormais de nouveaux patients. Alors que les députés s’apprêtent à examiner une nouvelle proposition de loi pour lutter contre les déserts médicaux, l’UFC-Que Choisir publie aujourd’hui les résultats d’une enquête menée auprès de 2770 médecins généralistes 1. « Ce travail inédit jette un nouvel éclairage sur la problématique de la fracture sanitaire, explique-t-on à la presse. Il montre la grande difficulté pour de nombreux Français à trouver un médecin traitant, qui témoigne, si besoin était, de l’urgence d’une réforme de la répartition des praticiens sur le territoire. C’est pourquoi l’association appelle les parlementaires à instaurer un conventionnement territorial des médecins, et demande à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé des mesures d’urgence pour garantir à chaque Français l’accès à un médecin traitant. »

L’UFC-Que Choisir appelle aussi les députés à adopter, la semaine prochaine, la proposition de loi contre la désertification médicale et pour la prévention. Et réclame à Agnès Buzyn « de mettre fin à la pénalisation financière des usagers sans médecin traitant, devenue inique dans les nombreux territoires en pénurie de médecins ».

Suppliques. Des hébergement pérennes et de logements accessibles pour les plus démunis… Des médecins généralistes accessibles pour tous ceux qui en ont besoin… Que fera le pouvoir politique ? Combien de temps fera-t-il froid sur la France ?

A demain @jynau

1 L’enquête menée par les bénévoles de l’UFC-Que Choisir en juin dernier a permis de contacter anonymement 2770 médecins généralistes, répartis sur tout le territoire, pour savoir s’ils acceptaient de nouveaux patients en tant que médecin traitant. 44 % des médecins interrogés ont refusé notre demande, et 9 % supplémentaires ont déclaré qu’ils souhaitaient d’abord voir le patient avant de se décider.

Motifs évoqués par les professionnels de santé enquêtés :  71 % déclarent avoir déjà trop de patients, quand 14 % arguent de leur départ prochain à la retraite. « Comment s’étonner dès lors que près d’un Français sur dix n’ait pas de médecin traitant déclaré ? » observe l’UFC-Que Choisir.

Une réflexion sur “En France des enfants dorment dans la rue, des généralistes refusent de nouveaux patients

  1. Et à Tours une jeune nigériane , pas mineure selon les services du Conseil Départemental a été remise à la rue.
    Coupable d être majeure, battue, sans doute abusée au cours de son parcours qui passait par la Lybie et l’Italie.
    Toujours la même question : oú s’arrêtera-ton?
    JP Carlat

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