Bonjour
« Ne rien lâcher », on sait que la formule fait aujourd’hui florès. Quatre mois après la mort de Vincent Lambert celui qui fut son médecin, le Dr Vincent Sanchez, chef du service des soins palliatifs et de l’unité des cérébro-lésés du CHU de Reims, comparaîtra ce mardi 26 novembre devant le tribunal correctionnel de Reims. Il est assigné par les parents pour «non-assistance à personne en danger».
On se souvient que Vincent Lambert est décédé le 11 juillet 2019 des suites de la troisième interruption de son hydratation et alimentation et de son placement « sous sédation profonde et continue ». Me Jean Paillot, l’un des deux avocats des parents de Vincent Lambert assure : « Ce n’est pas une vindicte. Le médecin a franchi la ligne continue et il doit en répondre ».
«L’infraction de non-assistance à personne en danger était constituée car le Dr Sanchez s’est obstiné à refuser toute possibilité de transfert du patient dans un autre établissement, ajoute l’autre avocats des parents, Me Triomphe. Il a également refusé de respecter les mesures conservatoires de l’ONU, alors que les experts avaient écrit que Vincent Lambert n’était pas en situation d’obstination déraisonnable, et que sa situation n’appelait aucune mesure d’urgence. Pourquoi s’est-il ainsi précipité?»
Le CHU de Reims a indiqué qu’il «n’y aura pas de déclaration, ni pendant ni après la procédure». Mais cette audience ne signera pas la fin du combat judiciaire entourant la fin de vie de Vincent Lambert. L’enquête en recherche des causes de la mort, lancée par le procureur de Reims le jour du décès, «est toujours en cours», selon le parquet. Ce dernier a également été saisi d’une plainte pour «délit d’atteinte à l’image d’une personne hors d’état de se protéger». Elle avait été déposée en mai par l’avocat du neveu de Vincent Lambert, contre les magistrats et les avocats présents lors de l’audience du 20 mai à la cour d’appel.
Ce jour-là, une vidéo de Vincent Lambert «apprenant qu’il va mourir», sur son lit d’hôpital, avait été montrée en audience aux magistrats, à la demande des conseils des parents du patient. Jusqu’où ne rien lâcher ?
A demain @jynau