Bonjour
Elle n’en démord pas, maintient une promesse qui nous conduit dans une impasse au nom de la lutte contre les dérives de l’intérim médical à l’hôpital. On se souvient qu’au moment du lancement de son dernier « Plan d’urgence pour l’hôpital » Agnès Buzyn avait annoncé (une nouvelle fois) sa ferme intention de mettre fin au mercenariat des médecins hospitaliers intérimaires – des confrères accusés d’imposer « par le chantage exercé sur la continuité des soins (ses) conditions tarifaires aux acteurs du système de santé ».
« Les comptables publics effectueront des contrôles beaucoup plus stricts de l’application du décret qui cape la rémunération de ces mercenaires, qui se verront retirer le trop-perçu. Les hôpitaux seront aussi sanctionnés s’ils les payent au-delà du décret », avait-elle assuré quelques jours plus tard au Quotidien du Médecin. « C’est aujourd’hui chose faite, du moins sur le papier » nous explique ce dernier (Martin Dumas-Primbault).
Le gouvernement a ainsi déposé au Sénat, jeudi 28 novembre, un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 visant à acter ces contrôles. Cet amendement vise …. A faire respecter un décret du 1er janvier 2018 plafonnant la rémunération des médecins praticiens contractuels à hauteur de 1 287,05 euros brut pour 24 heures de travail jusqu’à la fin de l’année et de … 1 170,04 euros à partir de 2020.
Exercer la médecine sous la contrainte
Or du fait de la pénurie de praticiens et de la loi du marché ce décret n’avait nullement permis d’endiguer le recours à l’intérim médical. Trop d’établissements souvent confrontés à la concurrence dépassaient les plafonds pour réussir à attirer des médecins. Les causes n’ayant pas changé comment imaginer que les effets seront différents ?
En pratique, ainsi rédigé et promulgué, cet amendement invalidera tout contrat d’intérim signé entre un établissement de santé et un médecin prévoyant une rémunération supérieure au plafond. Si la situation se produit malgré tout, les comptables publics sont alors autorisés à retirer le trop-perçu ou sanctionner les établissements fautifs.
Agnès Buzyn a par ailleurs exprimé sa volonté de développer des « dispositifs d’intérim publics » (sic) à l’échelle des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Qui sera intéressé ? La ministre ne l’a pas précisé. Faudra-t-il en venir à l’exercice de la médecine sous la contrainte au non de la permanence des soins ?
Voilà bien une affaire exemplaire qui éclaire les impasses d’un système en perte de sens – un hôpital public que la ministre des Solidarités et de la Santé semble, au fil du temps, incapable de régénérer.
A demain @jynau
La Ministre est-elle réellement médecin ?
Elle devrait savoir qu’il vaut mieux traiter la cause (conditions de travail) et ne pas se contenter de traiter les symptômes.
Et si on ferme les blocs opératoires, les réanimations les urgences d’hôpitaux à « mercenaires » le combat cessant faite de .. mercenaires combattants ?
Pour les déserts médicaux, c’est pareil. Resteront-ils déserts si la rémunération des médecins et infirmiers est multipliée par 1,5 ou 2 ? Mais c’est mal élevé de penser cela. On est dans un pays capitaliste ou on ne l’est pas. Ou alors pour les générations de médecins qui vont s’inscrire en fac : service civil annoncé d’un an ou deux ou trois en Loir et Cher.,Il me semble que cela avait été fait pour la Laponie
En bon titre, souvenons nous :
{ Agnes Buzyn, la meilleure d’entre eux ? Vaccins, déremboursement de l’Homéopathie, nouvelle gestion des urgences, retraites … Scientifique avant tout, la ministre des Solidarités et de la Santé avec méthode. Jusqu’où ?}
Et se confiant donc, au journal du ‘Point’, dans une contribution du 12 septembre 2019, la ministre , disait s’être engagée, pour le déremboursement des 1163 souches homéopathiques, .. sur … < un Choix existentiel … soutenu par un chantage démissionnaire …
Bon, alors, c’était QUOI, l’où, exactement, de son ‘CHOIX existentiel’ ???