Bonjour
Enfin. Pourquoi tant de temps pour une mesure sanitaire aussi nécessaire, aussi simple à mettre en œuvre ? Voilà qui en dit long sur ce que peuvent être les rigidités marchandes et réglementaires dans le champ du médicament. A compter du 15 janvier 2020, les innombrables médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène et aspirine) devront tous être placés derrière le comptoir du pharmacien. Cette mesure vise à favoriser le bon usage de ces médicaments d’utilisation courante. Ces médicaments seront toujours disponibles sans ordonnance.
Il y a deux mois l’Agence du médicament nous apprenait qu’une « phase contradictoire » – une procédure mené non pas auprès des pharmaciens mais « auprès des laboratoires concernés » – comprenne qui pourra. En quoi les « laboratoires » sont-ils concernés par l’agencement d’une pharmacie d’officine privée ? Et pourquoi la police du médicament ne peut-elle pas, au nom de la santé publique, imposer ici sa volonté ? Incidemment, pourquoi ne pas récompenser les pharmaciens qui n’use pas de cette liberté ? L’ANSM ne nous le disait pas. Il fallut les lumières d’un lecteur de ce blog pour comprendre :
« Comme il est indiqué sur Meddispar: (http://www.meddispar.fr/Medicaments-en-acces-direct/Criteres#nav-buttons): « L’initiative de la demande d’inscription d’un médicament au “libre accès” revient aux titulaires de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ou à la personne ayant procédé à l’enregistrement pour les médicaments traditionnels à base de plantes ». Donc, l’industriel a déposé un dossier pour avoir le libre accès. Cela ne résulte pas de la volonté des pharmaciens. Il est alors logique que ce soit les industriels qui soient convoqués et non les pharmaciens, puisque l’autorisation du produit au libre accès va être révoquée. Après, pour les pharmaciens, le choix d’avoir ou non un rayon libre accès résulte de leur décision personnelle ou de contraintes d’espace.. »
Enfin, donc. Le paracétamol et les AINS sont les médicaments les plus utilisés en automédication comme antalgiques (anti-douleurs) ou antipyrétiques (anti-fièvre) chez les adultes et les enfants. Ces médicaments sont sûrs et efficaces lorsqu’ils sont correctement utilisés, mais présentent des risques lors d’une utilisation inadéquate.
C’est pour favoriser le bon usage de ces médicaments d’utilisation plus que courante que l’ANSM a décidé qu’à compter du 15 janvier 2020, ces médicaments ne pourront plus être présentés en libre accès dans les pharmacies – renforçant ainsi le rôle de conseil du pharmacien auprès des patients qui souhaitent en disposer sans ordonnance.
Le pharmacien retrouvera ainsi une fonction qui lui revient de droit. Où l’on en vient à se demander pourquoi certains d’entre eux ne trouvaient plus d’intérêt à conseiller leurs patients-clients.
A demain @jynau
Ouais, mais si les pharmaciens ne se montraient pas aussi laxistes le probleme ne se serait pas posé , car ils ont beau prétendre à qui veut l’entendre qu’ils sont irremplaçables pour conseiller ou que tel ou tel médicament entre en interactions avec un autre sauf que c’est rarement le cas , en plus la grande majorité des médicaments délivrés le sont par des préparateurs(trices) et ils sont loin d’être les mieux placés quand aux conseils sur les médocs pourtant ils le font et parfois à tord , mais ça tout le monde s’en fiche du moment que les pharmaciens peuvent continuer de s’en mettre plein les poches ….