Bonjour
Blanc de blanc. C’est une information diffusée par France Info. Lundi 16 décembre le conseil municipal d’Epernay a voté contre l’opération « Dry january » qui inquièterait les producteurs de champagne. L’initiative était défendue par le maire de la ville, Franck Leroy. Le maire «partage la nécessaire obligation, tout au long de l’année, d’une consommation responsable du vin. Mais nous refusons l’idée d’un sevrage absolu durant un mois, pouvant laisser de fait la porte ouverte à des excès pour les onze mois restants ». On se souvient que c’est dans un restaurant étoilé d’Epernay (Marne) qu’Emmanuel Macron avait pris position contre l’opération « Dry January » – opération qui, de ce fait, ne sera pas soutenue par les autorités sanitaires mais seulement par des volontaires.
Explications de l’édile champenois, avocat, à France Info :
« Un vœu a été voté en Conseil municipal contre le Dry January. Pourquoi avoir choisi de voter contre ?
- C’est une mesure qui pourrait avoir des conséquences dramatiques… notamment sur le secteur de la viticulture.
Vous imaginez ? Être privé d’activité pendant un mois ? Pour les restaurants, les cavistes et nombre d’autres professions, ce serait absolument catastrophique…
C’est une campagne extrêmement pénalisante pour la France en général. La France, ce n’est pas un pays anglo-saxon. Nous avons un terroir spécifique. Nous sommes le pays du vin. Consommer un verre de vin durant un repas, ce n’est pas dangereux, du moment que c’est avec modération.
Lutter contre l’alcoolisme, oui… mais pas avec ce genre de campagne. Lutter contre les abus de certains jeunes qui s’alcoolisent abondamment, nous sommes évidemment pour. Il faut renforcer les contrôles et les campagnes de sensibilisation.
Comprenez-vous cette tendance, ce mouvement ?
- Non car boire un verre de vin ce n’est pas de l’alcoolisme. Boire un verre de vin ou de champagne c’est un art de vivre. Cela fait partie des traditions et de ce qu’est la France, notre culture, notre patrimoine. Je m’étonne qu’on puisse prendre ce genre d’initiative. On ne doit pas s’attaquer comme cela aux vins français !
Pourquoi ne pas s’attaquer aux sodas et autres boissons sucrés à l’origine du diabète et de l’obésité ? Pourquoi ne pas s’attaquer aux hamburgers bons marchés que l’on retrouve dans certains établissements que je ne citerai pas ? Ils sont à l’origine de maladies qui n’ont rien à voir avec le vin. Je suis inquiet que certains puissent faire l’amalgame. Encore une fois, boire un verre de vin ce n’est pas l’alcoolisme !
En quoi ce « dry january » peut être néfaste pour Epernay ?
- Il faut être sérieux et responsable ! Une campagne de ce type est dangereuse. Si tout le monde s’arrête de boire au mois de janvier, c’est absolument dramatique. C’est une perte de chiffre d’affaire pour tout le monde. Et au bout du compte, il y a quoi ? Des licenciements !?
Sans compter que certains petits viticulteurs et/ou vignerons sont déjà en difficulté en ce moment, voire même en grande difficulté pour certains. Nous devons les aider. J’ai été élu pour défendre mon territoire ! Avec ce genre d’initiative, toutes les activités de production et de restauration seront pénalisées. Je le répète : Boire un verre de temps en temps ce n’est pas boire 10 verres tous les jours ! Boire un verre de vin en janvier ce n’est pas de l’alcoolisme !
Qu’est-ce que le vœu voté à Epernay va changer pour la commune et les administrés ?
- Rien ! Mais il est normal qu’on montre que nous sommes à côté des professionnels. Que nous sommes de leur côté, et qu’on veut les défendre, les aider. Il pourrait y avoir des conséquences économiques dramatiques si ce genre de campagne venait à se généraliser ou à se renforcer. C’est un vœu qui a été voté à l’unanimité moins une abstention (élue communiste). »
Pour l’heure, France Assos Santé – la voix des usagers ironise : « Du coup une tonne de questions restent en suspens : y-aura-t-il des patrouilles dans la ville pour s’assurer que les gens boivent bien tous les jours pendant le mois de janvier ? Qu’adviendra-t-il aux récalcitrants, ces fauteurs de troubles qui auront l’outrecuidance de ne pas boire ? Risqueront ils une amende pour non-respect de l’« art de vivre à la française » ? Seront-ils engeôlés ? Promis au bagne ou aux galères ? Nul ne le sait. »
A demain @jynau
N’est ce pas la même logique qui a été défendue en Colombie par les producteur de coca ?
Comment vivre si on détruit les champs ?
Tu devrais arrêter le pinard Francky, ça te rend hystérique et ça te fait perdre le sens des réalités.
Espérons que les maires de Contrexeville, Evian, Volvic et Badoit prendront des arrêtés pour le Dry January !
Pourquoi stchigmatchiser Vichy ?
Toutes ces tentatives de manipulation des comportements collectifs sont inquiétantes pour l’avenir de nos sociétés. Pour ou contre, la question n’est pas vraiment là. Elle est dans le respect ou la négation de notre libre arbitre.
Toutes les politiques de prohibition sont des singeries de ce qui est arrivé aux USA. Elles n’ont JAMAIS prouvé leur utilité, elles ont toujours été récupérées par le grand banditisme avec toutes les victimes que cela comporte. Le bilan de la tolérance zéro pour la drogue en Suède est proprement effrayant. Les dry machins comme les mois dénicotinés ne sont que des gesticulations pour ne pas voir les choses en face.
Nos vies, celles que nous nous fabriquons, nous ne pouvons la vivre qu’avec des béquilles psychotropes : couper les béquilles, c’est pas … insensé ?