Suicide d’une directrice d’école à Pantin : l’Education nationale reconnue responsable?

Bonjour

En matière de suicide des officiants la sphère scolaire est-elle équivalente à l’hospitalière ? La responsabilité de l’administration a été reconnue dans le suicide de Christine Renon, directrice d’école de Seine-Saint-Denis qui avait dénoncé dans une lettre ses conditions de travail avant de se donner la mort. Le 23 septembre dernier, son corps avait été retrouvé dans le hall de son école maternelle de Pantin. Dans un courrier adressé (deux jours avant son suicide) à de multiples destinataires, cette femme de 58 ans mettait en cause l’Education nationale et ses conditions de travail, détaillant «son épuisement», la solitude des directeurs, ou encore les réformes incessantes et contradictoires.

On apprend aujourd’hui, via un communiqué du Snuipp-FSU (premier syndicat du primaire) en Seine-Saint-Denis, que la direction des services départementaux de l’Education nationale avait reconnu, dans un courrier adressé à sa famille le 11 décembre, «l’imputabilité au service» pour son décès. «Cela veut dire que l’administration est reconnue responsable du décès de Christine Renon», a expliqué à l’AFP Marie-Hélène Plard, co-secrétaire départementale du syndicat. Tout ce qu’elle a dénoncé est reconnu: c’est la dégradation de ses conditions de travail qui l’ont poussée à mettre fin à ses jours. C’est extrêmement important pour les collègues et ça va nous permettre de nous battre pour que réellement on ait une amélioration».

Interrogé, le ministère de l’Education minimise : il a affirmé à l’AFP qu’il s’agissait d’une «décision coutumière de l’administration dans ce genre de circonstances, car elle permet d’assurer une protection maximale aux ayant-droits».

L’AFP ajoute que le rapport d’une enquête administrative de l’inspection générale de l’Education nationale, lancée après le suicide, doit être publié dans les prochain jours qui viennent. Selon une source proche de l’enquête, il semblerait que ce rapport ne retienne «pas uniquement à la responsabilité de l’employeur» mais qu’il  établisse «un faisceau de motifs» pour expliquer le suicide de Mme Renon.

Attendons.

A demain @jynau

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