Alerte : le «kratom» est désormais une drogue (feuilles, extraits, poudres, liquides, résines) !

Bonjour

On l’ignorait. On ne le pourra plus. Le « kratom » (Mitragyna speciosa) est une espèce d’arbre d’Asie du Sud-Est. Ses feuilles sont dotée d’effets psychoactifs – effets dus aux nombreux alcaloïdes qu’elle contiennent, notamment la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine, actifs sur les récepteurs opioïdes (récepteurs de la morphine).
 
Proposée à la consommation la substance se présente sous forme de feuilles broyées, de poudres, d’extraits secs ou liquides, de résines, plus ou moins concentrés, majoritairement consommés par voie orale. Et ce, nous dit-on, « principalement chez des hommes âgés en moyenne d’une trentaine d’années et obtenus via Internet ». Sa consommation à des fins dites « récréatives » est également en augmentation dans le monde, en particulier aux Etats-Unis où plusieurs dizaines de décès ont été récemment rapportés par la FDA en lien avec la prise de kratom.

Dépendance, sevrage, anorexie, décompensation psychotique etc.

En France cette consommation va devenir plus difficile -et le produit retrouver les circuits des mafias. Un arrêté du 23 décembre 2019  modifiant l’arrêté du 22 février 1990 l’a inscrit sur la liste des psychotropes – et ce « compte tenu des risques graves pour la santé liés à la consommation de cette plante ». Conséquence, leur détention et leur achat sont maintenant interdits. Plus précisément ce sont la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine qui ont été inscrits sur la liste des substances psychotropes, « sur proposition du Directeur général de l’ANSM ».

« Cette mesure, explique l’Agence nationale française de sécurité du médicament fait suite aux résultats d’une enquête confiée par cette agence au réseau national d’addictovigilance (CEIP-A) sur la période 2007-2018. Elle a rapporté vingt cas de consommations de kratom avec une augmentation du nombre d’intoxications ces dernières années (14 cas depuis 2016), à l’origine de dépendance, de syndrome de sevrage, d’anorexie, de perte de poids, d’une décompensation psychotique et d’une hépatite toxique. Un décès a également été signalé dans un contexte de polyconsommation de drogues et médicaments. »

Désormais tous les professionnels de santé doivent déclarer tout cas grave d’abus, de dépendance ou d’usage détourné sur le site signalement-sante.gouv.fr ; et se rapprocher du centre d’addictovigilance (CEIP-A) de leur secteur géographique pour toute information complémentaire.

Se souvenir : « kratom ».

A demain @jynau

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