Bonjour
De même que le tabac et les substances illicites le plein exercice du pouvoir exécutif peut devenir une drogue dure. Docteure en médecine, issue de la « société civile » et soudain devenue ministre macroniste Agnès Buzyn en fournit publiquement, à sa façon, une illustration. « Elle sera en principe la prochaine grande figure à rejoindre la campagne de Benjamin Griveaux pour la Mairie de Paris, nous annonce Le Monde (Denis Cosnard) confirmant une information qui circulait dans les petits milieux généralement bien informés. Après la secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, le patron de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini, puis la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, est pressentie pour participer elle aussi à la bataille des municipales à Paris. »
Non, ce ne serait pas à la place de Benjamin Griveaux (comme l’avait publiquement souhaité François Bayrou en octobre 2019) mais en tant que tête de liste du parti présidentiel « dans le très stratégique 15e arrondissement, le plus peuplé et celui qui envoie le plus grand nombre d’élus au conseil municipal. »
« Elle en a très envie, et c’est en bonne voie », a confirmé au Monde « un responsable du parti ». On se souvient que la ministre ne cachait nullement son envie, il y a peu, de prendre la tête de liste macronienne pour les élections européennes. « Envie », certes, mais est-ce bien politiquement raisonnable ? Comment oublier qu’Agnès Buzyn est aujourd’hui sur des fronts innombrables ? Qu’elle est notamment plus que mobilisée par la crise historique traversée par les hôpitaux français ainsi que par l’inextricable réforme gouvernementales des retraites.
Rien de plus sain que le suffrage universel
Comment pourrait-elle, en marche vers la mairie, ne peut pas donner l’impression d’abandonner ses responsabilités ministérielles ? Mais qu’importe ! « On peut être ministre et mener une rapide campagne, indique-t-on à Matignon. Sinon, ce serait interdire aux membres du gouvernement de se confronter au suffrage universel. Or, le suffrage universel est sain. »
Il faut ici comprendre que face à une Anne Hidalgo (déjà tenue pour être réélue), le parti du président de la République doit faire preuve d’ingéniosité et d’audace. « Pour maximiser ses chances de succès, Benjamin Griveaux ajuste son offre à la demande. Des personnalités comme Agnès Buzyn pour séduire certains quartiers, des ‘’marcheurs’’ moins connus ailleurs, tels qu’Olivier Rouxel dans le 19e, explique Le Monde. Souvent des candidats de gauche dans les arrondissements de gauche, et des personnalités de droite dans les quartiers aujourd’hui de droite. C’est la version parisienne du fameux ‘’en même temps’’ d’Emmanuel Macron. »
Cumuler, en même temps, les plaisirs d’être ministre et co-maire de Paris ?
A demain @jynau
Stupéfiant .
Ah et bien elle n’a pas assez de travail avec les retraites et les détails autres.
Et l’hôpital ?