Crachats, VIH et sérophobie : précisions et précautions après la diffusion d’une vidéo virale

Bonjour  

C’est un sujet qui avait disparu de l’actualité depuis près de deux décennies. On le retrouve aujourd’hui avec l’émotion suscitée, sur les « réseaux sociaux », par une vidéo – images qui montrent un policier interpeller violemment un manifestant. Le syndicat policier « Alliance » affirme quant à lui que la personne impliquée aurait craché du sang au visage du policier en disant « j’ai le sida, tu vas crever ».  

« L’ampleur de cette actualité engendre fatalement nombre de réactions, au contenu parfois imprécis et stigmatisant sur le VIH/sida » rappelle fort justement l’association AIDES qui « tient à rappeler le poids des mots et ce qu’ils peuvent porter de stigmas et d’informations fausses ». Voici son message :

« La rapidité de traitement de l’actualité implique régulièrement des approximations ou pire, de laisser la place à de fausses croyances. C’est particulièrement vrai concernant le VIH/sida. Or, laissez véhiculer de fausses idées, c’est nourrir la sérophobie qui fait le jeu de l’épidémie. Aux médias, syndicats, policier-es, manifestants-es, citoyens-nes, nous rappelons que :  

VIH ≠ SIDA : Une personne séropositive n’a pas le sida. Lorsqu’elle dispose d’un traitement, elle vit simplement avec le virus, et dispose d’une espérance de vie similaire à une personne séronégative. Aujourd’hui en France, découvrir sa séropositivité n’est pas une condamnation à mort et le VIH ne peut évidemment pas être considéré comme une arme.

Les modes de contaminations sont : les sécrétions sexuelles, le lait maternel, le sang. La salive ne transmet pas le VIH. De plus, le VIH a une très faible résistance à l’air libre. Après cinq à dix secondes à l’air libre, une goutte de sang ne contient plus de virus.

Le TasP (Treatment as Prevention) est une réalité : une personne séropositive sous traitement dont la charge virale est indétectable devient intransmissible (I=I). Cela veut dire qu’elle ne peut plus transmettre le virus, quel que soit le mode de transmission. »  

Pour AIDES, il est de la responsabilité de toutes et tous de rappeler « dès que nécessaire » ces informations. Sans cela, les stigmatisations et fausses croyances ne pourront pas cesser. A fortiori dans un contexte de violences, policières ou pas, et de « vidéo virales », souvent pathogènes.  

A demain @jynau

Une réflexion sur “Crachats, VIH et sérophobie : précisions et précautions après la diffusion d’une vidéo virale

  1.  » le VIH ne peut évidemment pas être considéré comme une arme.  »

    Indépendamment de l’affaire en question :
    évidemment que si.

    Sauf si on veut dire « arme léthale à court/moyen terme ».

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