Bonjour
27 janvier 2020. Disons que cela fait tache. L’Organisation mondiale de la Santé vient de « corriger » son niveau d’évaluation de la menace à laquelle l’humanité est exposée depuis l’émergence du nouveau coronavirus chinois. Nous étions hier encore à une menace « modérée ». Elle est aujourd’hui « élevée ».
Plus précisément cette OMS avait auparavant annoncé que le risque était «très élevé en Chine, élevé au niveau régional et modéré au niveau international». «Il s’agissait d’une erreur de formulation et nous l’avons corrigée», a expliqué à l’AFP une porte-parole depuis les hauteurs aseptisées de Genève, siège de cette institution onusienne. «Cela ne veut absolument pas dire que nous avons changé notre évaluation du risque, mais cette erreur s’est glissée» dans les rapports de situation, a-t-elle ajouté.
L’OMS a rendu publics six rapports de situation depuis le début de la crise. À partir de son troisième, le 23 janvier, elle a établi une évaluation du risque. Dans son sixième rapport de situation, diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, l’OMS a corrigé son analyse, assurant que son «évaluation du risque (…) n’a pas changé (…) : très élevé en Chine, élevé au niveau régional et élevé au niveau mondial».
Mea culpa ? Connaît pas !
L’ « erreur de formulation » concernait les rapports de situation des 23, 24 et 25 janvier. La correction ne change pas le fait que l’OMS ne considère pas que l’épidémie constitue une «urgence de santé publique de portée internationale». L’OMS n’a jusqu’ici utilisé ce terme que pour de rares cas d’épidémies requérant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe A(H1N1) en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola dans une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 puis la République démocratique du Congo depuis 2018.
À l’époque du Sras (2002-2003), l’OMS avait vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie. Mais l’OMS a elle aussi été vivement critiquée ces dernières années. Jugée trop alarmiste pendant l’épidémie du virus A(H1N1) en 2009, elle avait par la suite été accusée, au moment de la redoutable épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest (2014), de ne pas avoir d’emblée mesuré l’ampleur de la crise et de sa portée. Puis d’avoir longuement persisté dans son erreur. Dans tous les cas une constante : l’OMS ne connaît pas le mea culpa.
A demain @jynau
A suivre :
https://promedmail.org/promed-post/?id=6918012
et
https://promedmail.org/
et
https://www.medrxiv.org/search/coronavirus
et description clinique in The Lancet
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30183-5/fulltext
La question de la transmission avant signes cliniques n’est pas certaine pour l’instant.
Merci
Décidément, l’OMS n est pas toujours bien inspirée ces jours ci …. Sa récente position sur la cigarette électronique classée comme produit nocif est incompréhensible en l absence d avancées réelles dans la connaissance de ses effets sur la santé.
Sans doute ne suis-je pas particulièrement futé, mais je n’ai pas encore compris en quoi cette grippe pouvait être plus menaçante que les grippes « habituelles » qui chaque année tuent un nombre non négligeable de malades.
Les médias nous bassinent avec des images et des informations au minimum tapageuses voire anxiogènes ; cependant, les explications « détaillées » concernant la menace que représente cette grippe sont inexistantes.
Si les risques d’épidémie sont si important, il est alors peu pertinent d’évacuer les non-chinois qui sont en ce moment dans la région de Wuhan, car cette évacuation va considérablement augmenter le risque de propagation.
Si les risques ne sont pas aussi importants, alors comment justifier une évacuation ?
Avant de critiquer les décisions de l’OMS et des ministres (cf. le cas R. Bachelot pour H5N1), il faudrait d’abord correctement informer afin de permettre à chacun de se forger une opinion.
J’ai horreur de « hurler avec les loups », ce n’est pas dans ma nature.