Bonjour
Fumer ou conduire ? Pourquoi choisir ?Voici ce qu’on peut lire sur Slate.fr (Robert Tutenge) : « Avec l’alcootest, c’est facile. Vous avez trop bu, vous vous risquez à prendre le volant, vous êtes arrêté·e, vous soufflez dans le ballon, vous êtes dans de beaux draps. Quand il s’agit de cannabis, c’est tout de suite plus compliqué ». Un sujet pré-traité par CNN (Alicia Wallace). On y apprend que la légalisation croissante du cannabis sur le sol des Etats-Unis ne change rien au fait que sa consommation – au même titre que certaines quantités d’alcool – est incompatible avec la conduite d’un véhicule.
« Mais à l’heure actuelle, aucun outil ne permet à la police de mesurer de façon fiable si la personne est complètement stone et dans l’incapacité de conduire. Certes, il est tout à fait possible de savoir si quelqu’un a consommé du cannabis dans les jours précédents, ce qui n’est pas illégal dans ces États. Il est en revanche difficile de savoir si on a fumé un pétard il y a une heure ou dans la journée, ce qui affectera de façon complètement différente les performances motrices. C’est là qu’est toute la nuance. »
« Start-ups, scientifiques et universitaires se succèdent pour être en première ligne à proposer ce qui pourrait ressembler à un alcootest du cannabis, qui mesurerait l’état de défonce. Quand certain·es cherchent à développer une application sur smartphone pour tester si les facultés sont affaiblies par cette consommation récente, d’autres imaginent utiliser la réalité virtuelle pour mettre en place un test de sobriété basé sur l’analyse des mouvements oculaires. Mais au vu des dernières recherches, on se rapprocherait plutôt d’un testeur qui passerait au crible les minuscules particules de THC dans l’haleine, où elles peuvent être présentes pendant deux à trois heures. C’est le cas de l’appareil inventé par Hound Labs, une société en passe de créer le premier alcootest à alcool et THC. »
Et selon CNN, des scientifiques américain·es appelleraient à ce que ces technologies ne détectent pas seulement si la personne est positive à la marijuana, mais également si elle est en état, ou non, de prendre le volant. Ils font observer qu’au sein du corps humain le THC ne se comporte pas comme l’alcool. «Sous l’influence du cannabis, les signes (yeux rouges, pouls élevé, etc.) ne sont pas nécessairement la preuve d’une déficience, expliquait David Randall Peterman, analyste des transports du Service de recherche du Congrès, dans un rapport de mai 2019 sur la consommation de cannabis et la conduite. Sur la base des connaissances actuelles, il n’est pas possible de déterminer un taux limite de marijuana correspondant à la capacité d’une personne à prendre le volant.»
Tests urinaires, tests sanguins, voire tests sur les cheveux
Et en France ? Pour tout savoir des tests et des pratiques on se reportera au éclairages et précisions du Dr Marie-Thérèse Giorgio : « Conduite de véhicule et consommation de cannabis ou autres stupéfiants ». Un arrêté du 13 décembre 2016 : il fixe les modalités du dépistage des substances témoignant de l’usage de stupéfiants, et des analyses et examens prévus par le code de la route. Les techniques de dépistage des stupétiants chez les conducteurs sont désormais les mêmes conditions de dépistage que pour l’alcool, mais lors du contrôle on ne donne pas de taux en bord de route pour les stupéfiants puisque par définition le taux doit être négatif, la consommation de stupéfiants étant purement et simplement interdite en France.
Ce dépistage est soit salivaire, soit urinaire (par un médecin). Il doit nécessairement être confirmé soit à partir d’un prélèvement salivaire (c’est ce qui se pratique le plus souvent, le test est envoyé au labo et confirme ou non la présence de stupéfiant) soit à partir prélèvement sanguin (réalisé par un médecin). Le contrevenant peut demander une contre-expertise dans le sang : il dispose de cinq jours pour demander cette contre-expertise et donc ce prélèvement sanguin.
Usager suivi pendant deux ans
Seuils minima de détection que doivent respecter les tests utilisés. Recueil salivaire : 9-tétrahydrocannabinol (THC) : 15 ng/ml de salive. Recueil urinaire : acide carboxylique du tétrahydrocannabinol (9 THCCOOH) : 50 ng/ml d’urine ;
Quid de la visite à la commission médicale des permis suite à la conduite sous l’emprise de cannabis ? Suivant les cas, le permis de conduire est suspendu ou annulé : une visite médicale à la commission médicale des permis de la préfecture est nécessaire ( la visite médicale ne peut pas être réalisée auprès d’un médecin agréé pour les permis de conduire qui exerce hors commission). La réglementation prévoit un suivi par la commission médicale des permis de conduire pendant deux ans, comme le prévoit l’arrêté du 21 décembre 2005 (modifié à plusieurs reprises).
L’usager ayant commis une infraction bénéficie ainsi d’un suivi pendant deux ans par la commission médicale des permis de conduire de la préfecture. Les médecins des commissions médicales ont à disposition des tests salivaires qui peuvent être réalisés lors de la visite médicale, ils demandent également des examens complémentaires à réaliser en laboratoire (tests urinaires, tests sanguins, voire tests capillaires). Contestable ?
A demain @jynau
Pour quelle raison logique (pléonastique redondance insistantielle ) ou de santé publique ferait-on différemment d’avec les conducteurs de train et d’avion ?
Comment expliquer une baisse de garde aux victimes , veufs/ves et orphelin/es ?
Profitons vite de l’absence de lobby industriel du cannabis susceptible d’imposer sa consommation. Ah zut je dis des bêtises il y en a un diffus et souterrain.