Bonjour
Le tribunal correctionnel de Reims (Marne) a, le 28 janvier, relaxé le Dr Vincent Sanchez (CHU de Reims). Ce dernier était poursuivi pour « non assistance à personne en danger » par les parents de Vincent Lambert , décédé le 11 juillet 2019 – à la suite de la décision du Dr Sanchez de procéder à l’arrêt de la nutrition et des soins qui étaient prodigués à son patient depuis onze ans.
Le tribunal de Reims a (sans surprise) totalement suivi les réquisitions du procureur. Comme lui, il estime que le chef du service de soins palliatifs et de l’unité des cérébrolésés du CHU de Reims a « parfaitement respecté ses obligations légales ». Selon le tribunal, la procédure collégiale qui a amené à l’arrêt des soins prodigués à Vincent Lambert n’a pas porté atteinte à l’intégrité du patient qui était dans le coma (état pauci-relationnel) depuis 2008.
Le tribunal a observé par ailleurs (point souligné par l’AFP) que l’action des parents de Vincent Lambert n’avait pas d’autres « motifs que de s’opposer à la loi Leonetti-Claeys [créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie] ». Où l’on voit les frontières devant exister, en démocratie, entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif.
Clap de fin ? Rien n’est certain. « Il est très probable que nous relèverons appel de cette décision », a déclaré Me Jean Paillot, l’un des avocats de Viviane et Pierre Lambert , à l’issue de l’audience.
A demain @jynau