Coronavirus : comment le 5ème cas français a-t-il réussi à «passer sous les radars» ?

Bonjour

30 janvier 2020. Agnès Buzyn vient de confirmer, lors de la conférence de presse quotidienne (avant les messes télévisés de 20 heures), qu’une cinquième personne a, en France, été « testée positive au nouveau coronavirus ». Il s’agit de la fille du « quatrième cas », un touriste chinois qui avait été récemment hospitalisé à l’hôpital Bichat de Paris et qui est aujourd’hui en réanimation dans un état, dit-on, jugé grave. Et, déjà, les médias se font caisses de résonance. Comment est-ce possible? Pourquoi n’a-t-on pas réussi à prévenir cette première contamination sur le sol français ? Combien de cas à venir à partir du cinquième ? Combien va-t-on devoir affronter de telles situations ?

Et voici que sont mises en lumière la somme considérable des questions sanitaires soulevées, dans le champ de la réduction des risques, par l’émergence d’un nouveau virus pathogène. Une équation comportant de nombreuses inconnues : degré de contagiosité, infectiosité ou pas durant la période d’incubation, durée de la période d’incubation, fréquence et contagiosité des « porteurs sains, etc. Comment identifier, a posteriori mais en urgence, l’ensemble des personnes potentiellement contaminées/potentiellement contaminantes ?

Une formule commence à faire florès dans les médias : « passer sous les radars »

« Des gens capables de transmettre le virus sans jamais tomber malade pourraient passer sous les radars, lit-on ainsi sur le site de The Conversation (C Raina MacIntyre, Professor of Global Biosecurity, NHMRC Principal Research Fellow, Head, Biosecurity Program, Kirby Institute, UNSW) Les contrôles dans les aéroports perdent également en efficacité, puisque des personnes capables de transmettre le virus ne pourraient pas être repérées. »

Il restera aux médias à décrire ces radars sanitaires, leur nombre, leur mode de fonctionnement, leurs effectifs et leur réelle efficacité. Et les responsables de ces radars risquent aussi d’être confrontés à des difficults d’un autre ordre. Comme au Japon, où l’on apprend que trois des 206 premiers Japonais rapatriés le 29 janvier de Wuhan sont contaminés par le coronavirus, et que deux autres ont « refusé de se soumettre aux tests ».

Les trois personnes contaminées vont être traitées dans un hôpital de Tokyo spécialement préparé à l’accueil de ce type de patients, a précisé le Premier ministre Shinzo Abe, également présent au Parlement. Radars ou pas, Shinzo Abe n’a pas annoncé le sort réservé aux deux récalcitrants.

A demain @jynau

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