Bonjour
5 février 2020, la course-poursuite s’intensifie. Les autorités sanitaires françaises ont (à nouveau) élargi la définition des « cas possibles » d’infections au nouveau coronavirus. Il s’agit de prendre en compte l’évolution des données provenant de Chine et de réduire les risques de propagation sur le territoire national.
Cette nouvelle définition sert à guider les professionnels de santé, notamment les médecins du SAMU (ceux qui répondent au 15) pour identifier les patients chez qui il est nécessaire de réaliser des examenc complémentaires , afin de vérifier s’ils ont été en contact et/ou avec le 2019-nCoV.
La version actualisée est disponible ici: https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/articles/cas-de-pneumonies-associees-a-un-nouveau-coronavirus-2019-ncov-a-wuhan-en-chine
Il est rappelé à tout professionnel de santé prenant en charge un patient suspect d’infection par le 2019-nCoV (cf. définition de cas) de prendre contact avec le Samu-Centre 15 pour analyse, classement et mise en place des premières mesures de prise en charge. En cas de difficulté de classement, le Samu-Centre 15 pourra se rapprocher de l’ARS qui mobilisera en tant que de besoin l’expertise de Santé publique France.Extension de la zone d’exposition et précisions cliniques
Premier cas de contamination in utero en Chine
La zone d’exposition considérée comme à risque s’étend désormais à « l’ensemble de la Chine », au lieu de la seule province de Hubei, épicentre de l’épidémie, a indiqué le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
En outre, les signes cliniques ont été précisés : sont désormais incluses les personnes avec « une sensation de fièvre », et pas obligatoirement une température supérieure à 38 °C effectivement constatée.
Doit ainsi être désormais considérée comme « cas possible » d’infection « toute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë basse, quelle que soit sa gravité, avec une fièvre ou une sensation de fièvre, et ayant voyagé ou séjourné en Chine dans les 14 jours précédant la date de début des signes cliniques ». Sont par ailleurs toujours considérées comme des « cas possibles » les personnes très exposées au risque de contagion, dès qu’elles présentent une infection respiratoire aiguë haute ou basse, même sans fièvre, et quelle que soit sa gravité. Cette catégorie comprend également les personnes ayant été en contact étroit avec un cas confirmé (proches partageant le même lieu de vie, voisins de bureau, voisins dans un transport collectif…), soumises aux mêmes risques d’exposition qu’un cas confirmé ou ayant fréquenté un hôpital où un cas a été confirmé.
Peu après la diffusion de ces nouvelles dispositions, on apprenait que la présence du nouveau coronavirus venait d’être confirmée chez un nourrisson chinois âgé d’un peu plus de 24 heures. C’est le plus jeune cas de coronavirus à être confirmé depuis l’apparition de cette souche en décembre dernier. Selon des experts cités par la télévision publique CCTV, le nouveau-né a été contaminé par sa mère in utero.
C’est là, pour les épidémiologiques, une mauvaise nouvelle.
A demain @jynau