Bonjour
C’est l’une des clefs qui explique les embolies observées dans les services hospitalier d’urgence. On la retrouvera dans un rapport édifiant que vient de publier le Conseil national de l’Ordre des Médecins : « Bilan de la permanence des soins en 2019 ». Où l’on apprend que le taux de participation des généralistes aux gardes en soirée, la nuit et le week-end a encore reculé en 2019,
En 2019, sur environ 63 000 médecins généralistes « susceptibles de participer à la permanence de soins », un peu plus de 24 000 ont été inscrits à au moins une garde l’an dernier, soit moins de 4 sur 10. L’âge moyen des médecins participants est de 47 ans.
Alarme dans les EHPAD
La tendance n’est pas nouvelle. C’est là un symptôme du « désengagement » d’une profession par ailleurs en déclin démographique. Un cercle vicieux. Moins nombreux, les volontaires sont aussi amenés à couvrir des « territoires de garde » plus vastes, ce qui peut aussi « conduire à une baisse de la mobilisation des médecins libéraux ».
La situation est très variable selon les départements : 82 % des généralistes participent aux gardes dans les Vosges, contre seulement 5 % à Paris, où « la présence d’associations de type SOS Médecins » entraîne une « professionnalisation » de cette activité. C’est aussi le cas dans d’autres « grands centres urbains », ce qui engendre dans certains départements « des disparités entre les territoires ruraux et urbains », souligne l’Ordre. Autre constat : « Aucune évolution favorable de l’organisation de la permanence des soins en EHPAD n’a été constatée en 2019, alors que la capacité de réponse aux demandes de soins non programmées des résidents est aujourd’hui alarmante ».
Faut-il imaginer que, faute de SOS Médecins, la solution réside désormais dans des réquisitions préfectorales ? Soigner sous la contrainte ? Ne plus pouvoir être libre de ses soirées, de ses nuits, de ses fins de semaine ? Pourquoi ce qui était accepté hier ne l’est plus aujourd’hui ? Et comment le serait-il demain ?
A demain @jynau
En discutant avec des médecins âgés 65-70 ans toujours au travail (eux dont le métier n’est ni pénible ni stressant, ni chargé de reponsabilités) qui ont connu d’autres périodes, il semble que « avant » les gens n’appelaient pas pour des bêtises , respectaient leur généraliste et attendaient le matin pour aller consulter. Mais on pouvait consulter sans rendez-vous dan la journée…
Maintenant c’est « tout tout de suite pour n’importe quoi ». Parfois l’appel passe après le match à la télévision, il y a des priorités, quand même ! Parfois un certificat pour le sport en urgence …)
De rares médecins âgés laissent leur numéro de portable à leurs patients, patients suivis sur la longueur et dûment éduqués ou sélectionnés au fil du temps (en ne cédant pas à des demandes extravagantes).
Bien sûr ces témoignages anecdotiques n’ont pas valeur de description exacte .
Bien sûr des « nausées » attendant le lendemain étaient parfois des infarctus du myocarde…
Les difficultés d’un métier consitant aussi à ne pas rater l’aiguille dans la botte de foin (un ago in un pagliaio, ces deux langues sont vraiment soeurs)…
Obligatoire pour les veterinaires , malgre un salaire moyen bien inferieur a ceux des medecins generalistes , en horaire hebdo au moins identique.
Continuite sanitaire obligatoire.
Mais pourquoi les journalistes ne peuvent s’empêcher d’utiliser des titres racoleurs ?
Dans mon département SOS a tellement menacé l ARS d abandonner de visites si ils maintenaient les médecins volontaires de garde qu il n y en a plus!!!
Et réguler au centre 15 en permanence de soin devient un vrai calvaire!
En plus du cabinet , bien sûr….
Si, il y a toujours des fous qui s y collent!