Bonjour
Entre l’humain et la chose. Après les révélations de multiples affaires de violence sexuelles c’est un nouvel éclairage sur les coulisses du monde sportif. Le 13 février l’Association des Joueurs Professionnels de Handball (AJPH) a publié un communiqué dénonçant des « pratiques inacceptables qui se seraient déroulées au sein d’un club de Ligue Butagaz Énergie (championnat féminin de 1ère division). Dans le cadre des bilans biologiques de début de saison, l’analyse du taux de l’hormone béta HCG, visant à détecter un état de grossesse, aurait été prescrite par le médecin du club sans le consentement des joueuses. »
Dans son communiqué (à lire en intégralité ici), l’AJPH rappelle que «ce type de contrôle est totalement illégal et viole non seulement la vie privée des joueuses mais porte également une grave atteinte à leur intimité. » L’association a adressé au club et au médecin un courrier et en a informé les instances ainsi que les partenaires sociaux.
Devenir une chose après avoir été un humain
Selon les informations de France Info, le club de Nantes Atlantique Handball (à ne pas confondre avec son voisin, le HBC Nantes), où évoluent notamment les internationales françaises Camille Ayglon-Saurina, Catherine Gabriel et Blandine Dancette, serait le club incriminé dans le communiqué. Contacté à plusieurs reprises, le président du NHA Arnaud Ponroy n’a pas souhaité répondre à ce média.
« « Personne ne peut interdire de devenir maman’’ a déclaré à Ouest-France une joueuse de Division 1. On fait des pas en arrière sur la question de la grossesse des sportives de haut niveau. Un cas comme ça, ça peut créer une crainte chez les joueuses, ou à l’effet inverse engendrer de plus en plus de bébés dans le dos des présidents. En fait, on est peut-être juste devenues des choses et non plus des humains… » »
« Mais ce cas pose des questions, ajoute Ouest-France. Qu’aurait fait le club s’il avait découvert qu’une de ses joueuses était enceinte, sans que celle-ci ne soit au courant ? Cette question, tout le monde se la pose dans le milieu du handball. D’autant que ces dernières années quelques joueuses ont dû prendre un congé maternité non anticipé. « Certains clubs ont eu le sentiment de se faire avoir. Mais ce n’est pas pardonnable. Et que dire du médecin ? demande la joueuse. Il y a quand même le secret médical. Le docteur ne doit rien dire. » »
Le docteur a-t-il parlé ? Le docteur parlera-t-il ?
A demain @jynau