Bonjour
16 février 2020. Où l’on revient sur l’affaire du Diamond Princess, loupe grossissante des possibles effets pervers induits par la lutte contre l’épidémie. Le principal foyer d’infection hors de Chine reste ce paquebot de croisière américain toujours en quarantaine au Japon depuis le 3 février : 355 cas de contamination y ont été confirmés (dont 73 …. ne présenteraient pas de symptômes).
« Jusqu’à présent, nous avons effectué des tests sur un total de 1 219 personnes et 355 se sont révélés positifs », vient de déclarer le ministre japonais de la santé, Katsunobu Kato, lors d’une émission politique matinale sur la chaîne publique NHK. En d’autres termes 70 cas supplémentaires ont été confirmés en vingt-quatre heures.
Pour l’heure les quelques 3700 passagers et membres d’équipage doivent rester confinés dans leurs cabines, isolés d’un monde qu’ils aspirent chaque jour un peu plus à retrouver. Un porte-parole du département d’Etat américain a annoncé que les ressortissants des Etats-Unis se trouvant à bord du Diamond Princess seraient évacués et subiraient une quarantaine de deux semaines à leur retour sur le sol américain.
Le virus pourrait avoir été introduit dans cette communauté par un Hongkongais qui avait embarqué le 20 janvier. Il toussait mais n’avait pas consulté l’infirmerie à bord. Et ce n’est que six jours plus tard, dans un hôpital de Hongkong, qu’il a été diagnostiqué positif. Durant plus d’une semaine après son départ, les passagers, dont certains potentiellement porteurs du coronavirus, ont continué à partager leurs repas dans les mêmes restaurants et à assister aux mêmes spectacles.
Le navire est à quai à Yokohama depuis le 3 février et une période de quarantaine a été décrétée à bord. Elle doit théoriquement prendre fin le 19 février mais de nouveaux cas apparaissent quotidiennement. « Un cercle vicieux » résume un épidémiologiste pastorien sur une radio publique.
L’image est hardie pour un scientifique. Où est le vice ? Et comment le briser ?
A demain @jynau