Bonjour
19 février 2020. Bulletin quotidien : 75 200 cas, 2012 morts. A Genève, citant une étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies portant sur plus de 72 000 cas, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que plus de 80 % des patients souffraient d’une forme bénigne de la maladie. Toujours selon ce travail, jusqu’à 39 ans, le taux de mortalité du Covid-19 reste très bas avant 40 ans 0,2 %), puis s’élève progressivement avec l’âge. Que deviennent les 20% souffrant d’une forme « non-bénigne » ? Le patron de l’OMS ne le dit pas.
Jusqu’à présent le principal foyer de contamination hors de Chine demeurait le désormais célèbre paquebot de croisière Diamond-Princess, dont l’évacuation vient de commencer. On se souvient qu’il avait été été placé en quarantaine début février dans le port de Yokohama, près de Tokyo, avec plus de 3 700 personnes à son bord – 2 666 croisiéristes et 1 045 membres d’équipage. Selon le dernier bilan 542 personnes étaient désormais contaminées à bord – soit 88 cas de plus que la veille. A bord, les passagers étaient confinés dans leurs cabines mais pouvaient sortir pour de brèves promenades sur un pont du navire avec l’obligation de porter un masque, des gants et rester à distance des autres croisiéristes. On attend, ici, les témoiganges « vécus ».
La période de quarantaine étant théoriquement terminée aujourd’hui (rappelons que la période maximale d’incubation supposée de la maladie Covid-19 est de quatorze jours) cinq cents passagers ne présentant pas de symptômes (dont les tests se sont révélés négatifs, qui n’ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus) ont commencé à débarquer mercredi. Une fois libérées, elles ne subiront « aucune restriction à leurs mouvements ». Le débarquement des milliers d’autres passagers devrait se poursuivre durant plusieurs jours, les personnes étant testées négatives au coronavirus pouvant progressivement être évacuées.
« Gestion totalement cahotique de la crise »
Les personnes à bord sont originaires de cinquante-six pays et territoires, dont la moitié du Japon, selon l’opérateur américain Princess Cruises, qui décompte également des centaines d’employés philippins et des centaines de croisiéristes américains.
Monté à bord du bâtiment, le Pr Kentaro Iwata, spécialiste japonais des maladies infectieuses à l’université de Kobe, a fait grand bruit en qualifiant de « totalement chaotique » la gestion de la crise du coronavirus par Tokyo dans des vidéos vues des centaines de milliers de fois. « Ce navire est totalement inapproprié au contrôle de propagation des infections. Il n’y a pas de distinction entre les zones vertes (saines) et rouges (celles potentiellement infectées) » et « le personnel peut circuler d’un endroit à l’autre, manger, téléphoner », raconte-t-il. « J’ai été en Afrique pour traiter l’épidémie d’Ebola. J’ai été dans d’autres pays pour le choléra, en Chine en 2003 pour m’occuper du SRAS (…). Jamais je n’ai eu peur d’être moi-même infecté, dit-il dans la vidéo en anglais. Mais à l’intérieur du Diamond-Princess, j’ai eu peur (…) car il n’y avait aucun moyen de dire où se trouvait le virus. » Il s’est déclaré si inquiet qu’il s’est placé en quarantaine pour quatorze jours afin de ne pas risquer de contaminer sa famille.
Hypermédiatisée l’affaire du Diamond Princess (comme celle d’autres paquebots de croisière « contaminés ») a bouleversé ce secteur de l’économie touristique. Le nombre et la concentration-promiscuité des passagers associés aux contraintes des mises en quarantaine changent brutalement la donne. Au point que l’OMS elle-même s’interroge.
« Si nous devons interrompre toutes les croisières du monde au cas où il y aurait un contact potentiel avec un possible agent pathogène, où nous arrêterons-nous ? », vient ainsi de déclarer le Dr Michael Ryan, directeur des urgences de l’OMS. On se souvient que l’organisation onusienne s’était déjà prononcée contre la restriction brutale des voyages – et que son message avait alors été superbement ignoré. Aujourd’hui les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont, entre autres, interdit l’entrée sur leur territoire aux étrangers s’étant récemment rendus en Chine. Jusqu’à la Russie qui vient d’annoncer qu’elle fermait ses frontières aux ressortissants chinois – prenant le risque de réveiller les mânes marxistes-léninistes.
Des raisons d’espérer ? Face à l’épidémie, Pékin vient d’annonder une exemption des « droits de douane punitifs » qu’il imposait dans le cadre de sa guerre commerciale avec Washington sur certains produits médicaux américains. Des équipements utilisés pour la transfusion de patients ou pour mesurer la pression artérielle seront ainsi exemptés à partir du 2 mars.
A Macao, les célèbres casinos rouvriront sous peu, après la décision des autorités sanitaires de mettre fin à deux semaines de fermeture.
A demain @jynau
Les bureaucrates et poiltiques cambodgiens ont aussi tout fait pour maximiser les chances d’importer chez eux le Covid 19 lors du débarquelent des touristes de l’autre bateau de croisière.
Au fou ! Pardon: Aux fous !