Bonjour
20/02/2020. Sur fond de collapsologie et de violentes colères montantes voici une sombre tribune, sans précédent, mise en ligne sur le site du Monde :
« Nous, soussignés, représentons des disciplines et domaines académiques différents. Les vues que nous exprimons ici nous engagent et n’engagent pas les institutions pour lesquelles nous travaillons. Quels que soient nos domaines d’expertise, nous faisons tous le même constat : depuis des décennies, les gouvernements successifs ont été incapables de mettre en place des actions fortes et rapides pour faire face à la crise climatique et environnementale dont l’urgence croît tous les jours. Cette inertie ne peut plus être tolérée (…).
« Les sociétés humaines ne peuvent continuer à ignorer l’impact de leurs activités sur la planète sans en subir les conséquences, comme l’ont montré de longue date et chaque jour plus clairement de nombreuses études reflétant le consensus scientifique. Si nous persistons dans cette voie, le futur de notre espèce est sombre.
Notre gouvernement se rend complice de cette situation en négligeant le principe de précaution et en ne reconnaissant pas qu’une croissance infinie sur une planète aux ressources finies est tout simplement une impasse. Les objectifs de croissance économique qu’il défend sont en contradiction totale avec le changement radical de modèle économique et productif qu’il est indispensable d’engager sans délai. »
Les mille signataires 1 dénoncent encore les politiques françaises actuelles en matière climatique et de protection de la biodiversité : elles sont selon eux encore « très loin d’être à la hauteur des enjeux et de l’urgence auxquels nous faisons face ». Et d’ajouter que, loin de confirmer une prétendue opposition entre écologie et justice sociale, le mouvement des « gilets jaunes » « a dénoncé à juste titre l’inconséquence et l’hypocrisie de politiques qui voudraient d’un côté imposer la sobriété aux citoyens tout en promouvant de l’autre un consumérisme débridé et un libéralisme économique inégalitaire et prédateur ».
On connaît les conséquences de ces convictions : « continuer à promouvoir des technologies superflues et énergivores comme la 5G ou la voiture autonome est irresponsable à l’heure où nos modes de vie doivent évoluer vers plus de frugalité et où nos efforts collectifs doivent être concentrés sur la transition écologique et sociale ». Traduction :
« Nous appelons à participer aux actions de désobéissance civile menées par les mouvements écologistes, qu’ils soient historiques (Amis de la Terre, Attac, Confédération paysanne, Greenpeace…) ou formés plus récemment (Action non-violente COP21, Extinction Rebellion, Youth for Climate…). »
Cet appel à la « désobéissance civile » n’interdit pas le respect des règles démocratiques. Les signataires demandent aussi aux pouvoirs publics ede dire la vérité concernant la gravité et l’urgence de la situation » – à savoir que « notre mode de vie actuel et la croissance économique ne sont pas compatibles avec la limitation du dérèglement climatique à des niveaux acceptables ».
Ils appellent les responsables politiques nationaux comme locaux « à prendre des mesures immédiates pour réduire véritablement l’empreinte carbone de la France et stopper l’érosion de la biodiversité ». Ils exhortent, enfin, l’exécutif et le Parlement « à faire passer les enjeux environnementaux avant les intérêts privés (…) ».
Rappel : la « désobéissance civile » est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Le terme fut créé par l’américain Henry David Thoreau dans son essai La Désobéissance civile (1849). Parlait-on, déjà, de modes de vie devant évoluer à la fois vers plus de frugalité etde respect de la biodiversité ?
A demain @jynau
1 Liste des mille premiers signataires.
Conseil de lecture : Debray R. « Le Siècle Vert. Un changement de civilisation » Editions Gallimard, Collection Tracts. «Un autre monde est en train de naître devant nos yeux. Un autre esprit, dans nos façons de penser, d’espérer et d’avoir peur. L’angoisse écologique qui donne sa couleur au siècle nouveau n’annonce rien moins, pour notre civilisation, qu’un changement d’englobant. Ce fut l’Histoire, ce sera la Nature. De quoi prendre le vert au sérieux.»
Régis Debray.
Envoyé à partir de mon Windows Phone
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Mercis pour cette publication.
… Souvenez vous, les fairamineux derniers feux Australiens, alors que les médias ‘main – dans- l’état de gouvernance’, … assuraient fanfarons, que non non, non non non, rien à voir, avec de quelconques changements climatiques, ou autres basses extractions charbonnées de matières ultra libéralisées ¡!
… Les koalas ‘buldozerisés vivants’, 500 au bas mot, oui, vous ne rêvez pas … en pleins incendies, … alors même que l’espèce (comme des milliers d’autres) est en danger imminent, … sont ravis, n’en doutez plus, de se savoir considérés … comme VICTIMES d’un ÉCOCIDE mondialisé, n’est-ce pas !!
Par ailleurs, < Trois mois d'interdiction d'exercice avec sursis pour un généraliste signataire de la tribune anti-homéopathie … C’est à lire dans 'Le Généraliste .fr ' du 19.02.2020.
Est-ce un moyen, de mieux « responsabiliser » les relais inconséquents de ‘Fake News’, que ce soit en Sciences Fondamentales, ou en Santés ???
Pour plus : https://homeosi.blog/2020/01/05/quen-tot-place-place-beau-6/
Avec salutations respectueuses.
Un sophisme de plus : cette petition n’a pas plus de valeur qu’une autre , on nous l’argument d’autorite….
Urgence , mot facile dont on use pour clore tout debat…
Le premier et principal facteur de l’épuisement des ressources naturelles terrestres, des catastrophes écologiques et du réchauffement climatique, est : la surpopulation mondiale !
En effet, c’est l’activité humaine due à la surpopulation mondiale qui est en train de détruire notre planète !
Compte tenu de l’importance de la population mondiale : 7,5 milliards d’êtres humains – et bientôt 10 milliards en 2050 – , il ne peut donc plus exister de solution écologique – ni d’autres solutions, d’ailleurs -, à l’activité humaine sur notre planète.