Bonjour
22/02/20. Bulletin officiel quotidien 77 362 cas, 2360 morts. Hier l’OMS tirait la sonnette mondiale d’alarme. Aujourd’hui Le Parisien prend le relais français : « Coronavirus : le pire est-il à venir ? Après une relative accalmie, l’épidémie semble repartir, avec l’apparition de nouveaux foyers. Un premier Européen infecté est décédé vendredi soir en Italie. »
L’Italie, précisément. Il faut ici lire le papier de notre confrère Jérôme Gautheret, correspondant du Monde dans ce pays ami : « Forte inquiétude en Italie face à l’épidémie de coronavirus ».
Vendredi soir 21 février, peu avant 23 heures, les autorités sanitaires y ont annoncé le premier décès sur le sol italien depuis le début de la crise. Et son profil comme son parcours n’ont rien de rassurant : en effet, il n’a jamais mis les pieds en Chine, et n’a jamais été en contact avec un malade connu. Une « anomalie qui renvoie aux inquiétudes exprimées la veille à Genève par le Directeur général de l’OMS : « Bien que le nombre total de cas à l’extérieur de la Chine reste relativement faible, nous sommes préoccupés par le nombre de cas sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé » avait ainsi déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse.
« La victime s’appelle Adriano Trevisan. Cet homme de 78 ans, maçon à la retraite, était hospitalisé depuis dix jours à Schiavonia, dans la province de Padoue (Vénétie). Il a commencé à développer la maladie alors qu’il était convalescent d’autres pathologies. Extrêmement faible, il n’avait jamais été jugé transportable dans l’hôpital du chef-lieu », explique Jérôme Gautheret.
Selon les informations transmises par le gouverneur de la région Vénétie l’homme n’avait eu aucun contact suspect durant les derniers jours, pas plus que le second malade identifié, un homme de 67 ans originaire du même petit bourg de Vo Euganeo. Des tests doivent être pratiqués dans les prochaines heures sur pas moins de 4 200 personnes, des habitants des environs et des membres du personnel médical.
Zizanie onusienne. Des têtes devront bientôt tomber
« Si la situation en Vénétie est jugée préoccupante, c’est en Lombardie que l’épidémie a provoqué dans les dernières heures, la mise en place des mesures les plus radicales, peut-on encore lire dans Le Monde. Plus précisément dans la province de Lodi, vers laquelle tous les regards convergent désormais. Là ont été identifiés quinze nouveaux cas. Dix communes de la zone, parmi lesquelles les plus importantes sont Codogno, Castiglione d’Adda et Casalpusterlengo, ont été mises en « isolement ». Dans cette zone, rassemblant environ 50 000 résidents, les écoles, les administrations et les bars ont été fermés, tandis que les habitants étaient appelés à rester chez eux. Des images de Codogno, survolée par un drone en fin de journée, montraient une petite commune aux rues soudain désertées, et aux airs de ville fantôme. »
Focus sur l’hôpital de la ville où est hospitalisé un patient de 38 ans « qui semble à l’origine de la contagion ». Hospitalisé dans un état jugé très grave, il aurait contaminé sa femme, enceinte de huit mois, ainsi qu’au moins trois clients d’un bar où il avait ses habitudes. Cinq membres du personnel soignant ont aussi été contaminés. Dans l’après-midi de vendredi, l’hôpital a été fermé au public.
« Travaillant pour une multinationale (le groupe Unilever), cet homme n’a pas voyagé en Asie ces derniers temps, mais les experts évoquent la possibilité d’une contamination survenue le 1er février, lors d’une rencontre avec un collègue qui, lui, revenait de Chine, précise notre confrère. Ce dernier – que les spécialistes soupçonnent d’être le véritable « patient zéro » local, même s’il n’a jamais développé les symptômes – vit dans la province voisine de Piacenza, en Emilie-Romagne, où la fermeture des écoles a été décrétée, ainsi que l’annulation des manifestations sportives des prochains jours. »
Dans une conférence de presse tenue avec le ministre de la santé Roberto Speranza, lequel a détaillé les dispositions spéciales prises pour la zone de contagion, le gouverneur de la région Lombardie, Attilio Fontant, a assuré que ses concitoyens ne devaient pas prendre peur et que « ces mesures sont l’unique moyen possible pour bloquer l’épidémie ».
« Le pire est-il devant nous ? » « Le SRAS, en 2003, avait connu deux pics », rappelle au Parisien Patrick Zylberman, professeur émérite d’histoire de la santé à l’Ecole des hautes études en santé publique. Via Appia, sur les hauteurs aseptisées de Genève le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, général en chef de l’OMS multiplie les vieilles métaphores policières . «Ce virus est très dangereux. C’est l’ennemi public numéro un et il n’est pas traité comme tel », martèle-t-il désormais.
Où l’on comprend que, déjà, la zizanie contagieuse règne au sein du QG. Et que, si le pire devait survenir, des têtes devront bientôt tomber.
A demain @jynau
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