Bonjour
Ne pas fermer les frontières françaises, certes. Mais fermer les portes des écoles à certains élèves. On apprend ainsi que les écoliers, collégiens et lycéens français sont priés de rester confinés chez eux s’ils viennent de passer des vacances en Chine, à Hong Kong, à Macao, Singapour, en Corée du Sud mais aussi en Lombardie ou en Vénétie, deux régions italiennes touchées par l’épidémie. Le Figaro cite plusieurs courriers adressés par les rectorats aux établissements scolaires : le ministère de l’Éducation nationale fait demander aux parents concernés de garder leur enfant à la maison pendant quatorze jours après leur retour de ces pays ou régions.
S’agissant des établissements scolaires, les élèves, collégiens et lycéens ne doivent pas être scolarisés durant une période de 14 jours suivant le retour sur le territoire national», indique par exemple le courrier du rectorat de Paris, «au-delà de cette durée, les autorités de santé n’objectent aucune contre-indication d’accueil sur le plan sanitaire». Le rectorat demande aussi aux familles concernées de respecter pendant les deux semaines plusieurs recommandations: prendre la température deux fois par jour, surveiller l’apparition de symptômes d’infection respiratoire (toux, difficultés à respirer…), porter un masque chirurgical lors des sorties, laver régulièrement ses mains (solution hydroalcoolique…), éviter tout contact avec les personnes fragiles (personnes âgées, hôpitaux…) ou encore éviter toute sortie non indispensable (cinéma, restaurant…). Et privilégier le télétravail.
En cas d’apparition de signes respiratoire dans les 14 jours suivant le retour, le rectorat rappelle qu’il ne faut pas se rendre chez son médecin ni aux urgences mais contacter le 15. Il redonne le numéro vert joignable en cas de doute sept jours sur sept pour répondre à toute question sur le coronavirus: 0 800 130 000.
Eviter tout contact avec des animaux vivants ou morts
Dans le même temps certaines grandes écoles et universités s’adressent à leurs étudiants et membres du personnel aujourd’hui à l’étranger. Le tout dans un relatif désordre Certaines d’entre elles souhaitent leur retour en France. C’est le cas de l’université de Nanterre: «Nous avons demandé à rapatrier nos étudiants, quelles que soient les provinces où ils séjournent.» Même politique, nous dit Le Figaro, pour l’école de commerce Skema. Environ 300 des 550 étudiants français et étrangers de son campus à Suzhou, à 750 km de Wuhan, sont rentrés. Rien d’obligatoire, mais fortement recommandé.
A Shanghai, les étudiants de l’EM Lyon sont encore en vacances pour la période du Nouvel an chinois. Les cours devraient reprendre le 24 février prochain «sauf directives contraires», indique l’école de commerce dans un communiqué. D’autres établissements préconisent simplement de suivre les recommandations du ministère de la Santé et du consulat, comme l’école de commerce Kedge, l’école d’ingénieurs des Mines ParisTech ou encore la Sorbonne Université. Idem pour les élèves de l’école d’ingénieurs CentraleSupélec qui séjournent à Pékin. Toutes les précautions sont à prendre: éviter tout contact avec des animaux vivants ou morts, éviter de consommer des produits d’animaux peu ou mal cuits ou encore éviter tout contact rapproché avec des personnes souffrant d’infection respiratoire aiguë.
Les frontières ne sont pas fermées et rapatriement en France n’est pas obligatoire – mais CentraleSupelec a suspendu tous les échanges vers la Chine jusqu’à nouvel ordre. Idem à HEC. Une cellule de crise a été ouverte à l’école d’ingénieurs Polytechnique qui recense les étudiants, chercheurs et enseignants qui se sont rendus dernièrement en Chine – et qui envisage de mettre en place un soutien psychologique, «au cas où l’un de nos étudiants chinois serait amené à perdre un proche en Chine à cause du virus».
A demain @jynau