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24/02/2020. A Genève, nouvelle palinodie onusienne. Le directeur général de l’OMS appelle le monde à se préparer à une «éventuelle pandémie» du nouveau coronavirus. «Nous devons nous concentrer sur l’endiguement de l’épidémie tout en faisant tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève. Il juge «très préoccupante (…) l’augmentation soudaine» de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran.

Même jour, Pékin. Les présentateurs zélés du journal télévisé chinois l’ont annoncé sans trémolos dans la voix : le Parlement chinois ne se réunira pas à la date prévue, le 5 mars. Une première historique depuis la célèbre « Révolution culturelle ». « Si le report de la session du Parlement, entériné par le bureau permanent de l’Assemblée nationale populaire, ne constitue pas une surprise, le fait que celui-ci ne s’accompagne d’aucune date est de mauvais augure. Il signifie tout simplement que les dirigeants chinois n’entrevoient pas la fin de la crise, résume Le Monde (Frédéric Lemaître). Et dans ce pays où tout est politique, notamment l’économie, il faut en déduire que, pour les entreprises, le retour à la normale n’est pas pour demain. »

Il précise que les « deux sessions » rassemblent les 2 980 députés de l’Assemblée populaire nationale et les 2 158 représentants de la Conférence consultative politique du peuple chinois – cette dernière associe symboliquement au pouvoir des éléments de la société tels qu’hommes d’affaires, artistes, etc. Elles se sont tenues chaque année depuis leur rétablissement en 1978 après la fin de l’ère maoïste.

 Ce grand show politique qui se tient dans l’immense Palais du peuple place Tiananmen avait toujours été organisé en mars depuis 1985, une régularité présentée comme un symbole de la stabilité politique garantie par le régime. Mais comment voir, pour la première fois, des représentants du peuple masqués ?  Mauvais augure.

A demain @jynau