Bonjour
01/03/2020. Coronavirus, transcendances, tocsin et célébrations. Progression de l’épidémie dans les offices. Dans les quarante-et-une parroisses du département républicain de l’Oise la célébration des messes est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Où l’on voit l’exécutif laïc échanger avec le religieux catholique. «L’évêque de Beauvais, Mgr Jacques Benoit-Gonnin et le préfet Louis le Franc se sont parlés, on suppose cette demande fondée et on l’applique, dans l’objectif du bien commun», a fait savoir à l’AFP le service communication du diocèse – avant même d’en informer la centaine de prêtres et la vingtaine de diacres qui officient.
On se souvient qu’hier Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé des restrictions drastiques sur les rassemblements pour limiter la transmission du coronavirus. On se souvient aussi que peu auparavant le Dr Michel Aupetit, par ailleurs archevêque de Paris, n’avait pas craint de prendre cinq mesures drastiques :
– proposer la communion uniquement dans les mains des fidèles et refuser dans la bouche,
– ne pas proposer de communion au calice pour les fidèles,
– demander aux concélébrants de de communier par intinction,
– demander aux fidèles de ne pas échanger de poignée de main en signe de paix pendant les messes,
– vider les bénitiers présents dans l’église.
Il s’agit ici de «contribuer à la lutte contre l’épidémie ». Ce qui ne va pas sans heurter nombre de fidèles en mal de respect des symboles. Comment comprendre qu’il faille faire une croix sur « la poignée de main – signe de paix » ? Et comment, désormais, regarder dans des églises désertées ces bénitiers vidés car soupçonnés de transmettre l’infection ? Jusqu’où l’épidémique entachera-t-il le symbolique ? Jusqu’à quelles extrémités le gel hydro-alcoolique pourra-t-il aller ?
A demain @jynau