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03/02/2020. Un geste. «Je peux vous annoncer que nous allons débloquer 260 millions d’aides pour les hôpitaux» vient de déclarer, à l’aube, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. C’était (pourquoi ?) sur BFM-TV. Ce soutien financier pris sur les «réserves du budget 2019 non dépensées» vise à aider les établissements de santé, en pleine crise du coronavirus. «L’ensemble des professionnels de santé me disent : ‘’nous avons le savoir-faire’’ en cas d’épidémie, a expliqué le nouveau ministre. On a besoin de soutenir l’hôpital et prendre soin de ceux qui prennent soin de nous».

Après Emmanuel Macron à la Pitié-Salpêtrière Olivier Véran sera-t-il entendu ? La vérité est que la vague épidémique montante, en France, du nouveau coronavirus heurte désormais de plein fouet celle des colères hospitalières. La première a émergé en Chine il y a deux mois, avant de se diffuser sur tous les continents; la seconde est apparue il y a près d’un an dans les services d’urgence, avant de gagner le monde hospitalier public dans son ensemble.

Pour avoir trop tardé, Pékin a échoué à étouffer les premiers foyers. Il en fut de même avec Agnès Buzyn –alors ministre des Solidarités et de la Santé – et le gouvernement français, continuellement dépassés par une révolte dont ils n’ont su, d’emblée, mesurer ni la profondeur ni l’ampleur ….: « L’hôpital français est-il apte à faire face à l’épidémie de coronavirus ? » Slate.fr, 3 mars 2020.

A demain @jynau