Bonjour

06/03/2020. Plus que jamais la parole présidentielle française est amplifiée, soupesée, décryptée. Après son intrigant usage, hier, de l’«inexorable » Emmanuel Macron visitait, ce matin, un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes » (Ehpad) dans le XIIIème arrondissement de la capitale. Et à nouveau des propos politiques à forte résonance psychologique et sociétale. Ses propos :

« Dès à présent, notre priorité absolue est de protéger les plus fragiles face au virus. Ce sont des personnes qui ont d’autres pathologies, ce sont les personnes démunies, et ce sont nos aînés. Il faut au maximum éviter de visiter nos anciens. Essayer au maximum que les plus jeunes ne fassent pas partis de ces visites car, comme on le sait aujourd’hui, ils transmettent beaucoup le virus.»

 « Et là on crée la panique »

«Il faut pouvoir tenir. Si on prend des mesures qui sont très contraignantes, ce n’est pas tenable dans la durée», estime Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat, chef des Armées, plaide pour des mesures «proportionnées» lorsqu’il décidera que le pays doit passera au « stade 3 ». On attend, sur ce point, les réflexions du Comité national d’éthique.

«Vous avez vu d’autres pays ou d’autres régions qui ont tout fermé, a-t-il encore déclaré, faisant notamment allusion à l’Italie. Mais si on ferme toutes les écoles, il y en a beaucoup qui ne pourront plus venir travailler» [notamment parmi le personnel soignant].Et donc quinze jours ou même huit jours après, on devra dire qu’on rouvre les écoles pour que les soignants viennent travailler. Les gens vont dire: pourquoi vous rouvrez les écoles s’il fallait les fermer il y a quinze jours ? Et là on crée la panique.»

Mais comment, aujourd’hui, parvenir, coûte que coûte, à ne pas créer la panique face à un phénomène épidémique inexorable ?

A demain @jynau