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Entre trois et quatre milliards d’euros. C’est, certes, « beaucoup » mais c’est devenu « indispensable ». Tel est le commentaire du collectif inter-hôpitaux (CIH) en marge de la demande qu’il formule à l’attention de l’exécutif pour que l’hôpital public puisse faire face, au mieux, à l’épidémie de Covid-19. Demande formulée via un communiqué de presse daté du 8 mars – et relayé par Le Quotidien du Médecin.
« Le gouvernement doit proposer au Parlement un correctif budgétaire immédiat afin de financer l’hôpital » soutient le CIH qui cite l’Italie où un milliard d’euros a été débloqué en urgence. Pour la France le collectif réclame en outre un « plan pluriannuel de recrutement et de revalorisation des personnels » estimé entre « 3 et 4 milliards d’euros ».
On sait que, depuis le début de la crise, les hôpitaux sont pleinement mis à contribution pour tenter de faire face à l’épidémie. « Plans blancs, déprogrammation d’interventions pour libérer des lits, déplafonnement des heures supplémentaires… Tout est fait pour faire surmonter la crise sanitaire et c’est bien. Mais cette mobilisation de tous les personnels ne pourra être suffisante et durable, si elle n’est pas soutenue », estime le CIH.
Déplafonnement des heures supplémentaires
Il réclame notamment le recrutement, à court terme, de quarante mille infirmières nécessaires pour rouvrir les lits fermés, remplacer les arrêts maladie ou congés maternité et « obtenir des ratios d’effectifs soutenables au lit des malades y compris en psychiatrie, sous-dotée et asphyxiée ».
« Il faut avoir des lits disponibles, isoler les patients infectés, et prendre en charge les formes graves, écrit le CIH. Le gouvernement n’échappera pas, après l’épidémie, au débar sur l’absolue inadéquation entre une gestion de crise et le financement de l’activité à l’hôpital. Mais pour l’heure l’urgence est d’avoir les moyens de prendre en charge, recruter les infirmières qui font défaut et qui sont indispensables. »
Conclusion du CIH : « Nous attendons du gouvernement qu’il prenne conscience de l’urgence des décisions, qu’il prenne des actes budgétaires forts : des moyens MAINTENANT ».
Prochaine étape : les réponses d’Olivier Véran. Pour l’heure, le ministre de la Santé vient de signer un décret pour déplafonner les heures supplémentaires des professionnels de santé à l’hôpital « leur permettant ainsi de pouvoir plus facilement assurer la continuité des soins dans les services dans cette situation exceptionnelle ».
A demain @jynau