Bonjour
13/03/2020. Il est au cœur des décisions, présent sur tous les plateaux, multipliant les émissions. Aujourd’hui, dans la « matinale d’Europe 1 », Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a justifié le maintien des élections municipales en dépit des nombreuses mesures de confinement annoncées la veille par Emmanuel Macron. Cette mesure est déjà contestée par certains médecins et épidémiologiques qui auraient souhaité leur report. Arbitrage politique ou scientifique ? Emmanuel Macron :
« (…) je demande ce soir à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de rester autant que possible à leur domicile. Elles pourront, bien sûr, sortir de chez elles pour faire leurs courses, pour s’aérer, mais elles doivent limiter leurs contacts au maximum.
« Dans ce contexte, j’ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales, dont le premier tour se tiendra dans quelques jours. Ils considèrent que rien ne s’oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes. J’ai aussi demandé au Premier ministre, il l’a fait encore ce matin, de consulter largement toutes les familles politiques, et elles ont exprimé la même volonté (…) il est important, dans ce moment, en suivant l’avis des scientifiques comme nous venons de le faire, d’assurer la continuité de notre vie démocratique et de nos institutions. Voilà, la priorité des priorités aujourd’hui est donc de protéger les plus faibles, celles et ceux que cette épidémie touche d’abord. »
« Non, l’arbitrage n’a pas été politique » assure pour sa part Olivier Véran. Lui-même, « instinctivement », s’ était demandé « quel serait le sort réservé aux élections municipales ». Puis il en a appelé aux meilleurs scientifiques du pays. « On a demandé au conseil scientifique 1, explique-t-il.. Le président de ce conseil est le professeur Jean-François Delfraissy. Il est virologue, c’est un cador de l’épidémiologie et c’est aussi le président du conseil consultatif national d’éthique. J’ai réuni une dizaine d’experts autour de lui et nous les avons laissés travailler à l’Élysée hier pendant plusieurs heures, confinés si j’ose dire », explique-t-il.
Indispensable transparence
Puis il ajoute : « Nous sommes allés les voir lorsqu’ils ont terminé leur travail et leur avons posé la question : ‘faut-il ou non maintenir les élections municipales ?’ La réponse a été très claire. Dans la mesure où nous demandons aux personnes âgées de rester chez elles, mais où nous considérons que les personnes âgées, bien qu’elles restent chez elles soient amenées à sortir pour faire leurs courses, avoir des déplacements incontournables dans leur quotidien, nous estimons que la vie démocratique du pays justifie un déplacement. »
Mais le gouvernement ne s’arrête pas à cette simple décision de maintenir les élections, il souhaite en profiter pour « en faire un temps de la prévention de la santé publique ». « Je vous l’annonce, il y aura un mètre d’écart entre les personnes qui iront voter dans la file d’attente, il y aura des horaires qui seront proposés aux personnes âgées fragiles, par exemple après le déjeuner. On sait qu’après le déjeuner, il y a moins de monde qui va voter. Vous avez parfois vingt ou trente personnes sur une heure », a encore justifié le ministre de la Santé. Puis il ajoutera, pour la suite et en rappelant notre passé :
« L’heure n’est pas au bilan, mais je souhaite qu’il ait lieu en toute transparence. J’ai suivi, comme médecin et passionné de santé publique, le déroulé et la prise en charge de crises sanitaires dans notre pays. Nous sommes un pays qui a été marqué par des crises sanitaires qui n’ont pas été gérées en transparence : nous sommes le pays du sang contaminé, le pays de l’amiante, le pays de la vache folle, le pays des grippes avec des gestions parfois difficiles à faire entendre et accepter. Or, cette transparence est indispensable.
J’ai beaucoup de questions, les Français en ont aussi. Moi, j’ai l’avantage de pouvoir trouver des réponses auprès de ceux qui savent, avec des experts qui travaillent collectivement et qui nous font des recommandations qui évoluent chaque jour. Je vis entouré de données, de sciences, et je crois que c’est ce qui nous permet de prendre des décisions qui sont rationnelles. Des décisions que nous prenons au bon moment, pour les bonnes personnes. »
A demain @jynau
L’effet des mesures « politiques » est simulé dans cet editorial du NYT qui vise à faire comprendre au vulgum pecus et au très vulgaire président des USA comment ça marche .
Faites glisser la « barre » des mesures sociétales et voyez l’effet sur le pic ou l’étalement.
Ceci dit aller au supermarché avec du virus chez plein de porteurs sains ou pire de tousseurs, le faire montre qu’il y a beaucoup d’occasions de se contaminer. Il pourraiyt y en avoir moins à aller voter car là le président du bureau mettra de l’ordre.
Matteo renzi vi aura prévenus.