Bonjour
16/03/2020. « Nous sommes en guerre ! » Dans une nouvelle allocution télévisée, fortement théatralisée, Emmanuel Macron a annoncé une série de mesures qui marquent le franchissement d’une nouvelle étape dans la lutte contre l’épidémie. Le président de la République, sans utiliser le terme de « confinement » a annoncé « dès demain midi et pour quinze jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits ». Des sanctions seront prévues en cas d’infractions. Le chef de l’État a également officialisé le report du second tour des élections municipales,« après un accord unanime » avec les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et les chefs de parti.
Mais il a également annoncé que l’Union européenne avait décidé de fermer les frontières à l’entrée de l’UE et de l’espace Schengen 1. C’est là une mesure spectaculaire qui ne manque pas d’étonner et qui d’interroger. Qui a pris cette décision, de quelles manières, sur quelles bases et à quelles fins sanitaires ? Comment comprendre que l’épicentre de l’épidémie décide de se murer – et ce pour se protéger contre un virus qui circule plus en son sein qu’à l’extérieur. C’est très précisément ici la mesure qui avait été reprochée il y a quelques jours à Donald Trump quand le président américain avait pris une mesure équivalente vis-à-vis de l’Union européenne …
Marine Le Pen, en France ne s’y est pas trompée en se félicitant devoir prise une mesure qu’elle réclame depuis plusieurs semaines – tout en appelant aussitôt à la fermeture des frontières nationales et non européennes…
Le mouvement est dangereusement contagieux : le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, vient d’annoncer que le Canada allait fermer ses frontières aux personnes qui ne sont pas des citoyens canadiens et à ceux qui ne sont pas résidents permanents dans le pays – à l’exception des citoyens américains (sic). Les compagnies aériennes recevront « l’ordre formel » de « bannir tous les voyageurs présentant des symptômes ».
A demain @jynau
1 Une annonce bien évidemment absente de Coronavirus : déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7. 16 mars 2020
« Nous, chefs d’État et de gouvernement du Groupe des sept, reconnaissons que la pandémie de COVID-19 est une tragédie humaine et une crise sanitaire internationale, qui fait également peser des risques majeurs sur l’économie mondiale.
Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est nécessaire pour garantir une réponse mondiale forte par le biais d’une coopération renforcée et d’une coordination accrue de nos efforts. Si les difficultés immédiates peuvent exiger des mesures d’urgence nationales, nous demeurons déterminés à assurer la stabilité de l’économie mondiale. Nous sommes convaincus que les présentes difficultés liées à la pandémie du COVID-19 nécessitent une approche internationale étroitement coordonnée, fondée sur la science et les preuves scientifiques et conforme à nos valeurs démocratiques et à l’économie de marché (…) »