Bonjour
24/03/2020. C’est un document essentiel qui, suivi par le pouvoir exécutif, fixe le cadre des interdits français quant à l’usage de l’hydroxychloroquine contre la maladie Covid-19. Un document qui émane du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) intitulé : « Coronavirus SARS-CoV-2 : recommandations thérapeutiques ». Un document qui complète un avis du 5 mars 2020 relatif à la prise en charge des cas confirmés de COVID-19.
Compte tenu de la publication de nouvelles données, le HCSP émet de nouvelles recommandations. Elles ont été élaborées « en concertation avec de nombreuses sociétés savantes de façon à dégager le plus large consensus possible ».En pratique la conduite à tenir est fonction de la « présentation clinique » des patients atteints de Covid-19.
Aucun traitement spécifique n’est recommandé pour les cas de Covid-19 qui ne présentent que très peu de symptômes (patients pauci-symptomatiques) ou présentant une « infection respiratoire basse non compliquée ». Un suivi médical doit toutefois être mis en œuvre dans ces situations – et ce en sachant qu’«il n’existe actuellement pas de données permettant d’envisager l’utilisation hors protocole de l’hydroxychloroquine en prophylaxie du Covid-19 ».
« Dès lors que l’infection nécessite un recours à l’oxygénothérapie (y compris à bas débit) l’hospitalisation est nécessaire, souligne le HCSP. En présence de signes de gravité, un traitement peut être envisagé : utilisation dans ce contexte d’une molécule à effet antiviral attendu (association fixe lopinavir ritonavir, voire le Remdesivir dans les cas les plus sévères) ou, à défaut de l’hydroxychloroquine. »
Impasse
Cette prescription doit toutefois s’effectuer dans des conditions bien spécifiques. Le HCSP recommande notamment « que tout prescripteur prenne en compte l’état très limité des connaissances actuelles et soit conscient de l’engagement de sa responsabilité lors de la prescription de médicaments dans des indications hors AMM, en dehors du cadre d’essais cliniques ». Si une telle prescription est faite, le HCSP demande « qu’elle fasse l’objet d’une information claire, loyale et appropriée, que la décision soit prise collégialement, et que les patients soient inclus dans la cohorte French COVID-19 de façon à disposer le plus rapidement possible de données concernant la prise en charge ».
Où l’on voit qu’à Marseille le Pr Didier Raoult a décidé de ne pas tenir compte de ces recommandations officielles pleinement adoptées par le gouvernement. C’est là une situation médicale, pharmaceutique et éthique totalement inédite. Une forme d’impasse pour laquelle on ne voit pas, à ce stade, d’issue.
A demain @jynau
Journalisme et Santé Publique 
Si l’on ne prescrit pas d’antiviraux, hydroxy-chloroquine ou autre, chez les sujets à risque d’aggravation, notamment ceux de plus de 70 ans, même paucisymptomatiques ou avec une pneumopathie non grave, comment savoir si les antiviraux sont efficaces dans ces situations très fréquentes, pour justement éviter l’aggravation et diminuer la contagiosité ? Pour le HCSP, pas de traitement et donc pas d’étude pour ces patients !
Eh, les mecs sur le terrain, prenez tous les risques, nous dans les institutions, on ouvre en grand le parapluie des précautions. Pasteur le non médecin et la vaccination contre la rage, ça vous dit rien ?
Au passage, je tremble de terreur rétrospective d’avoir bouffé chaque jour de la nivaquine pendant 16 mois de ma vie de médecin de brousse au Lac Tchad.
Ayant eu à me dépatouiller seul contre la dernière épidémie de variole authentifiée par le CDR d’Atlanta. Oh, une bricole, juste 24% de mortalité. Au milieu de nulle part.