Covid : «Nous avons pris en France les mesures les plus dures le plus tôt» (Emmanuel Macron)

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28/03/2020. Chaque parole de l’exécutif sur sa gestion de la crise est désormais enregistrée, analysée, critiquée, archivée.  Interrogé sur un éventuel retard français sur les mesures de confinement au moment où la situation se dégradait en Italie, Emmanuel Macron se défend d’avoir ignoré les signaux venus d’Italie révélant l’ampleur de la crise sanitaire : « Nous n’avons absolument pas ignoré ces signaux. J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu’elle s’est déclenchée en Chine » vient-il de déclarer à plusieurs journaux italiens (Corriere de la Serra, La Stampa et La Repubblica) propos rapportés par l’AFP.

Notamment « parce que l’Italie nous a précédés dans cette crise », « nous avons pris en France les mesures les plus dures le plus tôt (…) à nombre de cas comparables », a-t-il soutenu, alors qu’il était interrogé sur sa sortie au théâtre le 6 mars, onze jours avant les mesures de confinement. « J’ai suivi à chaque étape trois principes essentiels : fonder nos décisions sur des avis scientifiques, s’adapter à l’évolution de la crise, prendre des mesures proportionnées », a encore expliqué Emmanuel Macron.

Gouverner et prévoir

« L’exécutif cerné de toute part » analyse pour sa part Libération (Alain Auffray) qui évoque les « tensions » autour de la « chloroquine », les afflux de patients dans les hôpitaux parisiens ou les invraisemblable « bourdes » dans la communication gouvernementale – à l’exception notable d’Edouard Philippe et d’Olivier Véran. Les deux tiendront ce jour un «point presse détaillé sur l’ensemble des questions relatives à la situation sanitaire, l’ensemble des questions relatives à notre stratégie». Objectif :  répondre «de la façon la plus claire et la plus transparente possible». Le chef du gouvernement espère ainsi contenir les interrogations qui prospèrent ces derniers jours sur «toutes les questions que les Français se posent légitimement» : disponibilité des masques et des équipements de protection, capacité de tests et éventuels traitements etc.

On sait que le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon, après de nombreux responsables de droite, vient de prendre la défense du Pr Didier Raoult, «trop mal aimé par les belles personnes pour ne pas éveiller l’intérêt, surtout quand ça part des amis de madame Buzyn». « Le sujet étant devenu politique, les instituts de sondage n’ont pas tardé à s’en emparer. BVA révélait ainsi vendredi que 45% des Français seraient favorables à une généralisation de ce traitement sans délai, tandis qu’une petite majorité préférerait quand même attendre que son efficacité soit définitivement démontrée… » note Libé.

Pour sa part,Emmanuel Macron s’en est pris à «ceux qui voudraient aujourd’hui fracturer le pays». «Lorsqu’on engage une guerre, on s’y engage tout entier, on s’y mobilise dans l’unité», a-t-il lancé «On n’a rien à cacher des difficultés, des tensions que l’on affronte», assure-t-on dans le même temps à Matignon. Et pour Libé, dans l’entourage du Premier ministre, on veut croire que dès lors qu’il leur sera expliqué comment ces difficultés sont survenues et comment il s’est efforcé d’y remédier, les Français voudront bien reconnaître que le gouvernement avait fait le maximum. Sans doute, alors, des voix s’élèveront-elles pour rappeler que gouverner, c’est, aussi, prévoir.

A demain @jynau

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