Bonjour
30/03/2020. C’est un rebondissement dans ce qui est désormais structuré en gigantesque feuilleton : la puissante Food and Drug Administration (FDA) américaine vient d’autoriser le recours à la chloroquine et à l’hydroxychloroquine pour les personnes atteintes du Covid-19 – et ce uniquement en milieu hospitalier. Une décision qui fait suite aux sorties du président Donald Trump sur le sujet . Le 24 mars le chef d’Etat américain avait publiquement les mérites de ces spécialités pharmaceutiques. « Il y a de bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact. Ce serait un don du ciel si ça marchait », avait-il déclaré.
Dans un communiqué, le département américain de la Santé a indiqué que la FDA donnait son feu vert pour que ces traitements soient « distribués et prescrits par des médecins aux patients adolescents et adultes hospitalisés atteints du Covid-19, de manière adaptée, quand un essai clinique n’est pas disponible ou faisable ». On mesure mal encore les conséquences qu’aura, à travers le monde, cette décision dans l’utilisation de ces médicaments
Il faut ici ajouter que l’Institut national de la Santé (NIH) américain et l’Autorité américaine pour la recherche-développement dans le domaine biomédical ont mis en place des essais cliniques visant à évaluer scientifiquement l’efficacité et l’innocuité des spécialités pharmaceutiques sur ce thème. Un essai reprenant le protocole (scientifiquement contesté) du Pr Didier Raoult (Marseille) associant l’hydroxychloroquine et l’azithromycine devrait prochainement être mis en place à New York.
« Don du ciel »
L’Agence France Presse rapporte que, selon les estimations du docteur Anthony Fauci, conseiller du président américain sur la pandémie, le Covid-19 pourrait faire « entre 100 000 et 200 000 » morts au sein de la première puissance mondiale. D’après l’université Johns Hopkins, dont le comptage fait référence, plus de 139 000 cas positifs au Covid-19 ont été officiellement déclarés jusqu’ici aux Etats-Unis. Le nombre de décès officiellement recensés y est aujourd’hui de 2 436.
Le gouverneur Andrew Cuomo vient d’annoncer près de 60 000 cas et 965 décès dans le seul Etat de New York. Mais d’autres « points chauds » apparaissent à travers le pays, parmi lesquels le New Jersey voisin, la Floride, la Louisiane ou les villes de Détroit et Chicago, dans le nord du pays. Les dirigeants de ces Etats les plus touchés s’inquiétaient dimanche d’un manque d’équipements dans les hôpitaux pour faire face à l’afflux de malades, notamment de respirateurs artificiels.
« Don du ciel » ou pas Donald Trump a, le 29 mars, admis que « les projections indiquent que le pic du taux de mortalité devrait probablement avoir lieu dans deux semaines ». Il s’exprimait lors d’une conférence de presse depuis les jardins de la Maison Blanche annonçant par ailleurs qu’il prolongeait jusqu’au 30 avril les recommandations de distanciation sociale. Il a ainsi révisé sa position exprimée en début de semaine dernière affirmant qu’il souhaitait faire « redémarrer l’économie des Etats-Unis » dès le 12 avril. Pour les fêtes de Pâques.
A demain @jynau