Bonjour
06/04/2020. Combien de temps encore ? Hier c’était une lettre ouverte de personnalités médicales réunies à l’initiative de Philippe Douste-Blazy – initiative accompagnée d’une pétition ayant, à ce jour, réuni plus de 210 000 signatures.
Aujourd’hui c’est une tribune publiée par Le Figaro : « L’appel de trois grands noms de la santé en faveur des préconisations du Pr Raoult ». Une tribune qui surprendra car signée de l’ancien directeur scientifique de l’Institut national du cancer, de l’ancien président de la Haute Autorité de santé et de l’ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Soit Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi, respectivement professeur émérite de pharmacologie à l’université de Paris-Diderot, ancien professeur d’hématologie à l’université de Nantes et professeur émérite de cancérologie à Aix-Marseille Université.
Les trois recommandent d’appliquer le traitement élaboré par le professeur Didier Raoult – et ce « dès l’apparition des premiers symptômes du coronavirus ». Extraits :
« (…) Nous souhaitons apporter notre perception à la controverse: nous avons tous trois été cliniciens ou pharmacologues, et investigateurs d’essais cliniques «randomisés», et deux d’entre nous ont dirigé ou présidé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Haute Autorité de santé (HAS). Ce texte n’est qu’une opinion engagée, que nous voulons contributive à la discussion. Nous savons que les «experts» ont déjà montré qu’ils peuvent se tromper ; la réflexion médicale se doit cependant d’être partagée pour éclairer une décision qui au final sera issue du dialogue médecin-patient. (…)
« La communauté scientifique française et internationale s’est émue que la conception des essais du Pr Raoult ne corresponde pas aux critères classiques de la médecine moderne basée sur les preuves, puisque cette étude n’était pas strictement comparative. Cependant, devant ces premiers résultats «encourageants», et en l’absence de TOUTE autre possibilité dans une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle, les autorités françaises ont autorisé l’utilisation de ce traitement chez les malades hospitalisés, donc essentiellement dans les formes graves. La Food and Drug Administration américaine vient de suivre cet exemple pour les patients hospitalisés qui ne participent pas à un essai clinique. (…)
Les auteurs ajoutent que sur la base des dernières observations marseillaises la stratégie serait plutôt « de proposer un traitement précoce avant la survenue de complications respiratoires sévères ». Et ce d’autant que « les cohortes marseillaises rapportées ne montrent pas à l’évidence de survenue d’effets secondaires majeurs liés au traitement, lorsque les règles de prescription et contre-indications sont respectées, après un électrocardiogramme (ECG) et dosage du potassium, ce qui faisait partie des réserves de beaucoup de cliniciens ».
« En l’absence d’autre traitement disponible avéré efficace à ce jour (plus de deux cents essais thérapeutiques enregistrés dans le monde), nous pensons légitime, au vu des résultats préliminaires, de mettre en place une nouvelle stratégie avec, avant tout, un accès élargi aux tests diagnostiques des patients suspects parce que symptomatiques ou ayant été au contact d’un patient infecté. »
Les auteurs vont plus loin : ils demandent « la mise en place de structures de soins associant les personnels hospitaliers et la médecine de ville pour effectuer le diagnostic, la prescription et la surveillance d’hydroxychloroquine et d’azithromycine chez tous les malades positifs non inclus dans un essai clinique ».
« Cette prescription pourrait être réalisée, en l’absence de contre-indication et avec l’accord du patient, dès le diagnostic confirmé, pendant une durée limitée, et accompagnée de la collecte de données simplifiées. De simples modifications des conditions de prescription et de délivrance peuvent rapidement le permettre. Lors de l’arrivée annoncée de tests en plus grand nombre, la surveillance virologique des patients pourra être mieux documentée pendant et à l’arrêt du traitement. »
Devant l’Ordre, un dossier en béton armé
Et les auteurs d’observer, à l’attention des autorités, que les patients français, « légitimement, ne tolèrent pas que le diagnostic sur leur état de santé soit simplement présumé et qu’il leur soit alors seulement recommandé de rester chez eux avec la crainte de complications, alors même qu’une option thérapeutique simple, sous surveillance médicale, peu onéreuse et possiblement efficace pourrait leur être proposée ».
« L’accès à l’hydroxychloroquine limité aux seuls malades hospitalisés marque aussi une inégalité dans l’accès aux soins, concluent-ils. Le choix de la précaution est aussi un pari politique. » Est-ce là une tribune aux accents prophétiques ?
Parallèlement à ce texte, après deux tribunes dans Le Monde et Le Quotidien du Médecin, le Pr Didier Raoult a accordé une interview fleuve au Figaro Magazine (Charles Jaigu).
Il y déclare notamment ceci, à l’adresse de l’exécutif et de ses ennemis :
« Je ne suis pas d’accord quand on interdit aux médecins d’utiliser des médicaments qui sont en circulation depuis des décennies. Je ne suis pas d’accord avec l’interférence de l’État dans la relation entre le médecin et le malade. C’est la responsabilité individuelle des médecins. C’est le serment d’Hippocrate. Ce n’est pas du charlatanisme. Il faut donc que l’exécutif se garde de faire de la médecine à notre place.
« Quand il y a faute médicale, quand le médecin n’a pas agi conformément à l’état du savoir, il est puni. Moi, si quelqu’un m’attaque parce que j’ai donné de l’hydroxychloroquine, mon dossier devant l’Ordre des médecins sera en béton armé. Ce n’est pas de la sorcellerie. Je sais qu’on a beaucoup jasé sur le pouvoir médical. Mais à la fin, la médecine, c’est un rapport entre un médecin et un malade. »
A demain @jynau
Petition Based Medicine
Ceci dit la « cohorte » de Marseille me parait plus intéressante que l’étude sabordée et expurgée des echecs avec pseudo groupe témoin publiée dans le journal maison.
Mais on aimerait voir la composition de cette cohorte : de quels malades parle-t-on ?
Proportion de comorbidités et grand âge par rapport à la démographie nationale ou des réhgions touchées, notamment.
Si c’est publié quelque part merci de l’indiquer.
Il est urgent de convaincre avec de bons arguments crédibles.