Bonjour
10/04/2020. Serait-ce un hasard ? Au lendemain de la visite retentissante d’Emmanuel Macron au Pr Didier Raoult, son plus célèbre promoteur, la multinationale pharmaceutique française Sanofi vient de faire une annonce retentissante sur l’hydroxychloroquine : « COVID-19 : Sanofi fait don de 100 millions de doses à 50 pays ».
Le géant explique avoir « d’ores et déjà commencé à distribuer ce médicament aux autorités qui en ont fait la demande ». « Face à l’urgence sanitaire mondiale, Sanofi se tient prêt à venir en aide au plus grand nombre de pays possible, à commencer par ceux où son médicament est approuvé dans ses indications actuelles, de même que les pays où il n’existe pas de fournisseurs d’hydroxychloroquine ou ayant des situations précaires. »
Or force est bien de souligner à quel point nous sommes ici dans une forme d’ambiguïté médicale, publicitaire et commerciale. Sanofi explique avoir reçu, depuis le début de l’épidémie de COVID-19, « un nombre croissant de demandes émanant de gouvernements du monde entier ». La firme explique que sa priorité « est également d’assurer une bonne continuité dans l’approvisionnement du médicament et de permettre aux patients traités dans les indications actuellement approuvées (lupus, polyarthrite rhumatoïde, etc.) de poursuivre leur traitement ». Pour autant, dans le même temps, Sanofi fait savoir qu’elle met tout en œuvre pour approvisionner les gouvernements qui souhaitent constituer des stocks. Et ce « dans l’espoir que l’hydroxychloroquine s’avère efficace dans le traitement du COVID-19 ».
« Sanofi continuera de faire don du médicament aux gouvernements et aux hôpitaux si les études cliniques en cours sont concluantes » et Sanofi « a déjà doublé sa capacité de production additionnelle (au-delà de la production dédiée aux indications actuelles) grâce à la mobilisation de ses huit usines d’hydroxychloroquine à travers le monde. Et elle « prévoit de la quadrupler d’ici l’été ».
« Des résultats qui peuvent être positifs mais aussi négatifs »
D’une part Sanofi reconnaît, dans un euphémisme, « que les interprétations des données préliminaires disponibles sur l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de l’infection COVID-19 diffèrent ». « Dans ce contexte, la sécurité des patients doit toujours primer et orienter la moindre décision » souligne prudemment la firme. L’hydroxychloroquine peut causer des effets indésirables sévères, doit être utilisée avec précaution et ne peut être prise sans avis médical ou prescription. »
Elle ajoute que « les preuves cliniques actuelles sont insuffisantes pour tirer une quelconque conclusion sur l’efficacité clinique ou la sécurité d’emploi de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de l’infection COVID-19 ». Mais dans le même temps elle observe que « l’hydroxychloroquine fait partie des médicaments évalués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le cadre d’un essai clinique international visant à trouver une solution thérapeutique dans la lutte contre le COVID-19 ». Avant d’ajouter : « Bien que l’hydroxychloroquine suscite beaucoup d’espoir parmi les patients du monde entier, il convient de souligner que les résultats des études en cours ne sont pas encore disponibles et que ceux-ci peuvent être positifs mais aussi négatifs. » Sanofi en saurait-elle plus ?
Comment alimenter l’espoir, être présent et le faire amplement savoir – sans être accusé, demain, d’avoir péché par excès de confiance dans des travaux préliminaires et controversés ? Ou d’être accusé d’avoir incité à l’automédication dont on redécouvre aujourd’hui les dangers. « Sanofi s’était déjà dit prêt, fin mars, à offrir aux autorités françaises des millions de doses de son Plaquénil, pouvant traiter potentiellement 300 000 malades, observe l’AFP. D’autres laboratoires ont également lancé des initiatives similaires face à la pandémie, à l’image du suisse Novartis qui s’était engagé le mois dernier à offrir jusqu’à cent trente millions de doses de chloroquine. Le géant israélien des médicaments génériques Teva avait, lui, promis de fournir gratuitement aux hôpitaux américains dix millions de doses d’hydroxychloroquine. »
A demain @jynau
Boujour ,
< 10/04/2020. Serait-ce un hasard ? …
… Un hasard …
'Le roy alla coucher droit au pied des Alpes, où il fit parquer son camp'
Voy. de Charles VIII, p. 155, dans LACURNE de ANDRÉ DE LA VIGNE (1470- ¿ 1526 ??? ) …
Que penser de cet article de blog après le chapitre sur le chloroquine ?
En plus des dénonciations de Mediapart ?
https://forbetterscience.com/2020/03/26/chloroquine-genius-didier-raoult-to-save-the-world-from-covid-19/
Bonjour Umberto, et à ceux qui suivent
Les vents chloroquinés, apportent pas que réjouissances ??? C’est un peu ce qu’avoue Olivier ROULOT, pour une très longue enquête en situation de confinements…
https://video.lemediatv.fr/videos/watch/afa7b8e3-ced5-4629-92aa-87f2f9bb47ea
Les différents volets de l’enquête, sont à lire sur le site du Média.
Par ailleurs, pour qui aurait quelques pensées songeuses aux professionnels déjà morts, et de ceux qui en ce moment même, se trouvent en réa, le journal en ligne Médiapart, ouvre la lecture à ses articles ce week-end, et il est facile d’y consulter l’histoire des masques FFP2 … les mots me manquent …
Tout ceci, pour saluer la constance de Mr le Dr Nau, devant des problématiques si prégnantes, où malheureusement, le bric à brac politisé, n’arrange la science qu’en CAC qu’à rentiés … ???
Pour les cinéphiles adeptes de l’humour tout français, Max LINDER a réalisé en 1911, un film muet en noir et blanc, qui finalement lança sa riche carrière :
Faible, fatigué, Max consulte l’homme de l’art pour se faire prescrire un verre à Bordeaux de Quinquina, à prendre tous les bons matins.
Alors qu’il s’en retourne chez lui, son épouse ne trouve rien de mieux, à lui proposer, … qu’un verre grand modèle : « Souvenir de Bordeaux » ( !!!) … Qu’à cela ne tienne, le malade se verse la bouteille entière, et vide goulument la préparation.
Ivresses et plénitudes prennent le pas, pour une place de taxi contre un député, puis bien d’autres grands notables de choix.
Chacun d’eux, le convoqueront en duel, en lui remettant leur bristol, avec titre & adresse, qui permettent à trois gardiens de l’ordre, de le ramener là où c’est écrit …
… Pour parvenir à s’en faire jeter finalement, à bas tonique, et sans grands ménagements …
Bon week-end, mercis pour la publication.