Bonjour
14/03/2020. Nous ne sommes pas à Marseille mais dans la belle ville de Saint-Etienne. Grâce aux Echos (Denis Meynard). nous apprenons que le fondateur du puissant groupe stéphanois SNF Floerger est soupçonné par la justice d’exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. Une histoire d’épidémie sur fond d’intensification de la production industrielle et de médiatisation d’une polémique pharmaceutique.
« Depuis plusieurs semaines, le groupe SNF, leader mondial des polyacrylamides utilisés dans le traitement de l’eau, encourage ses salariés à répondre présent face à une hausse des commandes de 60 %, de la part de clients, rapportent Les Echos. C’est dans ce contexte de forte demande, qu’à la suite d’un signalement de l’inspection du travail, le parquet de Saint-Etienne a ouvert début avril une enquête pour ‘’exercice illégal de la pharmacie et de la médecine’’, à l’encontre de dirigeants du groupe stéphanois. »
Ces dirigeants ont incité des salariés infectés par le Covid-19 à se soigner à l’aide de comprimés de phosphate de chloroquine achetés sur Internet. « Ce produit est maintenant utilisé avec succès en Chine, Corée du Sud et Thaïlande. C’est pour cela que nous avons acheté une certaine quantité de ce médicament pour traiter quelques dizaines de personnes fortement impactées. Si c’est le cas, vous devez faire une demande auprès de la direction pour la délivrance de ce produit », écrivait René Pich, fondateur de SNF, dans une note datée du 18 mars envoyée à deux cents cadres et chefs de service.
Thuriféraires
René Pich n’est certes pas médecin mais c’est une personnalité. Diplômé de l’Institut de chimie physique industrielle (ICPI) de Lyon, c’est le principal actionnaire du groupe de 6.500 salariés (chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros en 2019). Il précisait que « la posologie est de 2 cachets de 250 mg matin et soir jusqu’à disparition des symptômes au bout de 4 à 7 jours ».
« C’est cette indication sur la posologie qui a conduit à élargir l’enquête à l’exercice illégal de la profession de médecin », explique David Charmatz, le procureur de la République de Saint-Etienne, qui a sollicité l’avis de l’Agence régionale de santé Auvergne Rhône-Alpes. « Depuis vendredi 3 avril, plusieurs dirigeants du groupe ont été interrogés par les enquêteurs de la gendarmerie, en audition libre, précisent Les Echos. Parmi eux figure René Pich, qui, à 79 ans, exerce la fonction de directeur général délégué de l’entreprise, et René Hund, qui a démissionné la semaine dernière de la fonction de président de SNF France. »
La justice espère récupérer « la totalité des produits achetés sur Internet, non validés par les autorités de santé et dont l’importation est interdite ». Le parquet stéphanois aimerait aussi identifier toutes les personnes de l’entreprise qui ont participé à cette opération et déterminer si des membres du personnel ont absorbé le produit en cause. Ce n’est pas tout. La CFDT Chimie Energie a saisi la justice d’une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Quant à la CGT, elle affirme que l’entreprise est par ailleurs dans le collimateur de l’Inspection du travail pour une « prévention des risques insuffisante » et pour avoir fait travailler certains salariés 60 heures par semaine, « avant d’avoir obtenu les dérogations nécessaires ».
Applaudir ? S’indigner ? Pour l’heure, à Marseille, Saint-Etienne ou ailleurs, les ardents thuriféraires de la chloroquine ne condamnent ni n’approuvent. Ils restent muets.
A demain @jynau
Un billet de premier avril ça.
Ah non .
Alors, on dit merci qui ? Hein ?
Et pour les 7 morts subites dont 4 définitives rapportées la semaine dernière par la Pharmacovigilance Nationale par le truchement du CAP de Estrosi-ville chargé du sujet, on dit merci qui ?
Quand on ouvre la porte aux idiots ils entrent et ils ne la ferment pas derrière eux.(Lao Ze ?)
Bon mais attendez, il avait aussi commandé des electrocardiographes à interprétation automatique pour sécuriser le tout non ?
Youtube based medicine, Petition based medicine, Médecine basée sur les sondages, Estrosi based medicine, Anecdote nbased médicine, « Couilles sur la table » based medicine, Véhémence based médicine et Eminence based medicine on se doit de s’incliner.
O tempora , o mores !