Les «regrets» de la Gendarmerie nationale qui lui avait interdit de voir son père mourant

Bonjour

16/04/2020. On se souvient peut-être de cette invraisemblable interdiction prononcée par un gendarme sur l’île de Ré : interdiction faite, le 4 avril, à un homme venu du Loir-et-Cher de pouvoir se rendre au chevet de son père mourant à son domicile, voisin de trois kilomètres. Interdiction maintenue par le maréchal des logis en dépit de toutes les justifications. Interdiction doublée d’une amende de 135 euros.

Le fils ne vit donc  pas son père, qui mourut quatre jours plus tard. L’affaire eut un certain écho dans les médias. On peut même imaginer qu’elle parvint jusqu’à l’entourage de Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur. Dans un premier temps la gendarmerie reconnut « une erreur d’appréciation ». Elle invita alors l’homme à contester sa verbalisation. Une forme de honte administrative.

Aujourd’hui 16 avril nous enregistrons un notable progrès : la Gendarmerie nationale vient d’exprimer ses «regrets» pour une « verbalisation non appropriée ».  Plus précisément, interrogée par l’AFP, la porte-parole de la Gendarmerie nationale Maddy Scheurer a reconnu que les gendarmes n’avaient «pas perçu le degré d’urgence» du déplacement de ce fils. «Il y a eu une véritable incompréhension. C’est malheureux. Nous le regrettons et nous comprenons sa peine», a ajouté la porte-parole. Comprendre sa peine ? C’est peut-être beaucoup dire.

Notre Gendarmerie aurait pu en rester là. Tel ne fut pas le cas. Maddy Scheurer a ainsi tenu à souligner que lors de ce premier week-end de vacances pascales, « des consignes très strictes avaient été données aux forces de l’ordre pour contrôler le respect des règles de confinement ». Elle a aussi tenu à préciser que depuis le début du confinement, la gendarmerie a procédé à cent-vingt mille contrôles dans ce département de Charente-Maritime – dont sept mille uniquement lors du week-end des 4 et 5 avril. Sept mille ? Un seul restera dans les mémoires.

A demain @jynau

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