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18/04/2020. A Bayonne, le 29 mars dernier, trois infirmières rentraient d’une nuit de garde dans leur résidence du quartier Arrousets. Tristes missives : dans leur boîte aux lettres des courriers anonymes leur enjoignant de quitter leur domicile pour ne pas faire peser un risque de contamination par le coronavirus au voisinage.
Il y a quelques jours trois personnes étaient interpellées. L’AFP, citant le parquet de Bayonne, indique que parmi ces trois suspects, deux membres d’un couple âgés de 27 et 28 ans ont été condamné le 17 avril – condamnés à 120 heures de travaux d’intérêt général pour «violences sur personnel de santé ayant entraîné une incapacité de travail», au regard des «répercussions psychologiques subies».
Cette peine, « proposée par le parquet et acceptée par le couple », a été prononcée par le tribunal correctionnel de Bayonne dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure simplifiée, dite de «plaider coupable».
Deux corbeaux amateurs : ils vivent dans le même quartier que les infirmières et avaient rapidement été identifiés grâce aux empreintes digitales retrouvées sur un des courriers. Le troisième corbeau, un homme âgé de 58 ans et mis en cause par le couple, sera entendu par le tribunal le 2 juillet prochain. «Il ne reconnaît pas les faits», a précisé le parquet, mais il est lui aussi poursuivi pour «violences sur personnel de santé».
«Il y a surtout beaucoup d’immaturité dans cette affaire, ils n’ont pas réalisé les conséquences de ce qu’ils faisaient», a souligné le parquet bayonnais. On connaît des parquets nettement moins compréhensifs.
A demain @jynau