Bonjour
28/04/2020. L’horreur au bras de la honte. Le tout raconté à la perfection par Le Télégramme (Mathieu Pelicart). Nous sommes dans ce petit paradis qu’est Quiberon. Une habitante y témoigne de son calvaire depuis depuis son retour de l’hôpital pour une suspicion de Covid-19.
« ‘’Dégage’’, ‘’Assassin’’, ‘’Suicide-toi’’ : ces doux mots fleurissent depuis le début du mois sur la porte d’un logement social de Quiberon. C’est dans cet appartement que résident, depuis cinq ans, Sophie (prénom d’emprunt) et son conjoint, rapporte Le Télégramme. Handicapée par un accident médical, cette ancienne salariée de l’hôtellerie, âgée de 36 ans, est aujourd’hui en incapacité totale de travail. »
A la fin du mois de mars Sophie présenta quelques symptômes « légers » du Covid-19. Placée en quatorzaine par son médecin traitant, elle devait souffrir peu après de complications respiratoires. « Tous les médecins que j’ai consultés ont diagnostiqué une maladie chronique inflammatoire des bronches [une BPCO], qui pourrait avoir été déclenchée par le virus », explique-t-elle de sa voix éteinte par une laryngite persistante.
Et la Quiberonnaise de témoigner du harcèlement de certains voisins de son immeuble depuis le début du mois d’avril et son retour de l’hôpital. « J’ai passé deux jours au sein de la cellule Covid-19 du Centre hospitalier de Bretagne Atlantique (CHBA), à Vannes, explique-t-elle. Tous les voisins sont au courant, puisque j’ai été prise en charge à mon domicile par des ambulanciers habillés en cosmonautes ».
« Bons voisins » et calvaire breton
Trois jours après son retour à domicile, une affiche anonyme est placardée dans la cage d’escalier : « Puisque nous vivons en bons voisins, nous demandons aux personnes ayant une suspicion de Covid-19 ou l’ayant déclaré de ne pas toucher les poignées de porte et les rambardes ». « Impossible pour une personne handicapée comme moi », souligne Sophie, qui ne sort de chez elle que pour ses rendez-vous médicaux. Le Télégramme :
« Depuis, le couple découvre presque tous les jours de nouvelles insultes écrites sur des papiers glissés sous son paillasson ou taguées sur sa porte. ‘’Je le vis très mal. Des voisins me prennent en photo dès que je mets le nez dehors. Que vais-je dire à mes enfants, qui sont actuellement confinés chez leur père, quand ils vont découvrir toutes ces inscriptions sur notre porte ?’’ , s’inquiète Sophie, qui décrit un véritable calvaire. Elle subit de nouvelles attaques depuis qu’elle a effectué une préplainte par internet et que des gendarmes sont intervenus pour faire de la pédagogie auprès de ses voisins. Elle a aussi alerté son bailleur social, Bretagne Sud Habitat (BSH). Samedi matin, elle a découvert la portière de sa voiture rayée de ce qui ressemble à un pendu. »
Que pourra, ici, la police ? Que pourrait faire la justice ? Comment, désormais, songer à la beauté de Quiberon, au paradis de Belle-Ile, sans se souvenir de ce calvaire breton ?
A demain @jynau
Homo homini lupus
Ben
Des élus locaux vont sûrement aller faire du porte à porte pour (tenter d’) expliquer la vie à ces ignorants médiévaux (et je fais insulte au moyen âge).
En tout cas ce serait leur rôle quitte à se faire accompagner de gendarmes.
Je vous recommande de porter plainte : montez un dossier avec tous les preuves écrites, photographiques et si vous en avez des temoignages. Vous vivez une situation de harcèlement qui doit prendre fin avec la mise en place d une action en justice et si vous êtes démunie, vous pouvez vous faire aider gratuitement. Renseignez vous auprès de la mairie … Bon courage. Relevez vous et retrouvez votre dignité. La loi vous donne raison . Vos voisins auront des comptes à rendre. Cordialement.